Isère – ascension du Charmant Som depuis le col de la Charmette

Pour cette troisième journée de randonnée autour de Grenoble, il semblait assez clair que la météo serait « ok » sur le massif de la Chartreuse, l’occasion d’en découvrir les paysages à priori remarquables et l’un des sommets les plus emblématiques : le Charmant Som (à prononcer « son » – ça met un peu de temps à rentrer). Si le sommet est très facilement accessible puisqu’il y a une route et un parking menant quasiment au sommet, on peut aussi en profiter en partant du col de la Charmette et c’est que ce que mes guides locaux ont choisi de faire.

L’avantage de cette approche, c’est qu’elle permet déjà d’accéder au col de la Charmette. Cela signifie traverser les superbes villages du coeur de la Chartreuse et en arpenter les remarquables rubans de bitume ! Ensuite, le parking est certes grand mais la plupart des personnes présentes se baladent dans la zone de la Charmette et ne vont pas nécessairement au Charmant Som, dont la principale voie d’accès est sur l’autre versant ou depuis le parking du gîte.

Bref : on est seuls ou presque pour la première partie de l’ascension, qui se fait tantôt sur de bons sentiers, tantôt dans le lit d’un ruisseau. Un petit bout d’alpage se montre également, au pied des immenses falaises du massif du Charmant Som. La Chartreuse, ce sont de gros blocs abrupts, avec moult épineux pour les garder et de jolis flancs boisés par ailleurs, le tout parsemé d’alpages. Bref : c’est beau, même si la météo s’est lourdée.

Ce sentier offre aussi une belle occasion de voir le monastère de la Grande Chartreuse et quelques superbes falaises au nord du Charmant Som. Un promontoire vertigineux surplombe toute cette zone de la Chartreuse, seulement gardé par un chamois solitaire planqué dans la brume. La pause déjeuner est un bon prétexte pour passer le temps en espérant une trouée… qui n’arrivera que partiellement et de manière très fugace ! Qu’importe, on attend encore, bien couverts, dans la brume et le vent, en attendant la suivante. Qui n’arrivera pas. Il faut lâcher prise et continuer de grimper.

Le sentier devient un fin ruban longeant la crête nord des roches menant au Charmant Som. Quelques promontoires ici ou là permettent d’admirer les nuées mais aussi quelques morceaux de falaise qui ont le bon goût de se découvrir de temps à autre. Aucun doute possible, cet itinéraire doit être absolument magistral par beau temps ! Une trouée à mi-parcours du sommet découvre soudain l’espace entre le Charmant Som et le Grand Som, au pied duquel se niche le Monastère de la Grande Chartreuse. Celle-ci se laisse apercevoir, secrète et légèrement embrumée, de quoi se mettre en appétit pour une ascension du Grand Som, garante de vues plongeantes et vertigineuses sur le lieu de vie des moines chartreux.

Il reste une dernière épreuve avant d’accéder au sommet du Charmant Som : une jolie grimpette très pierreuse et très abrupte, un régal pour celles et ceux se prenant pour des chèvres, avec parfois presque un air de petite cheminée d’alpinisme ! Personnellement, j’adore et l’exercice est totalement ludique, avant de rejoindre le grand chapeau sommital coiffé d’une croix perdue dans la brume. Autant pour la vue pour aujourd’hui… on reviendra sur place, ne serait-ce que pour manger encore un peu de la tarte aux myrtilles à pâte briochée du gîte du Charmant Som !

La carte et la trace de cette randonnée :