Hautes-Alpes – Ascension de la Petite Peyrolle sur les hauteurs de Briançon

En 2017, après moult discussions, la vallée de la Maurienne l’avait emporté comme destination estivale. Cette année, il a fallu de nouvelles discussions car il reste encore tant de vallées et tant de micro-régions à découvrir dans les Alpes. Les Aravis se sont bien défendus, le Mont Blanc et ses alentours également mais la Savoie et la Haute-Savoie ont finalement perdu au profit des Hautes-Alpes, département situé plus au sud et abritant quelques merveilles.

Pour ne pas fâcher la Savoie tout de même (il y en a qui ont eu des problèmes), les Écrins ont servi de centre de gravité à ce séjour, avec le sacrifice du Queyras qui aura le droit à une visite une autre fois ! Mais bref : me voici donc pour cinq jours dans ce département des Hautes-Alpes. Je loge à quelques kilomètres de l’impressionnante cité Vauban de Briançon et le programme est simple : randonner, tous les jours, autant que faire se peut !

Pour la première journée, on attaque doucement, avec une boucle de 5h20 (850 m D+, 12.8 km), numérotée #13 dans le Rother sur les Alpes du Sud. Il s’agit ni plus ni moins que d’un circuit très très panoramique sur les hauteurs de Briançon d’un côté, sur les Écrins de l’autre et enfin vers l’Italie et la Maurienne sur les deux derniers.

Pour y accéder, il faut prendre une petite route assez vertigineuse (roulez doucement, beaucoup de vélos, marcheurs, coureurs et aussi quelques autos, pas forcément faciles de se croiser) ! Après un nombre très conséquent d’épingles et virages très serrés, la route débouche sur un alpage où se trouve la ferme de Serre-Lan. Quelques places de parking sont disponibles, au pire il faut grimper un peu de piste pour en trouver. Juste : ne vous garez pas n’importe où.

La balade commence ici, la première demie-heure s’effectuant sur une large piste forestière qui débouche sur d’anciens baraquements mais aussi et surtout sur la Croix de Toulouse, un superbe belvédère dominant la vallée de Briançon. Le point de vue est imprenable, dévoilant parfaitement la ceinture de forts entourant la ville qui verrouillait à merveille ce bel ensemble de vallées.

Cette première claque visuelle prise, on fait demi-tour pour entamer une longue et progressive ascension vers la crête de la Pinée, que l’on longe ensuite, toujours sur le versant ouest mais jamais bien loin de vues dégagées et incroyables à l’est ! Le chemin à travers bois est assez rude mais la suite se fait bien, grimpant progressivement au gré d’un sentier parfois bien entretenu, toujours bien tracé et visible.

On arrive ensuite à un vieux bâtiment militaire, qui trône au niveau d’une selle montagneuse. La descente à l’est est vertigineuse, la vue à l’ouest sur la Barre des Écrins, superbe. On continue l’ascension, direction la Serre des Aigles, avec une portion finale sacrément pentue et rocailleuse, parfois un brin glissante. Objectif crête…

La grimpette est désormais pour ainsi dire terminée, à quelques menues montées et descentes près. Depuis le sommet de la Serre des Aigles, on longe la crête en direction du sommet de la Petite Peyrolle, 2618 m. A gauche, toujours le massif et le parc des Écrins. A droite, la vallée de la Clarée et les alentours de Montgenèvre. On aperçoit même un peu le Mont Thabor.

Après avoir contourné le sommet de la Petite Peyrolle, la grande éponyme se dessine au loin, au bout d’une superbe randonnée de crête. L’envie est grande de continuer ainsi jusqu’à… je ne sais où mais non, il faut replonger vers la vallée au niveau de cette drôle de masse rocailleuse rougeâtre. La descente est longue mais assez douce jusqu’à la Croix de Pied avant de basculer encore plus doucement à travers bois et jusqu’à la ferme du départ.

Quel beau parcours que cette randonnée sur les hauteurs de Briançon ! On aurait difficilement pu faire mieux, surtout en prolongeant un peu la journée jusqu’à l’un des plans d’eau de Serre-Chevalier, le joli biotope de la Salle des Alpes, ou lac de Pontillas. Short et bermudas bien sûr interdits dans la partie biologique, je me suis donc baigné dans le lac attenant, frisquet mais rafraichissant !

La carte de la route parcourue :

Où dormir à proximité de Briançon ?

J’ai dormi dans une ancienne étable reconvertie en gîte, bien confortable et équipée, pas très lumineuse en revanche. L’endroit est en tout cas idéalement placé pour repartir sur Briançon et ses vallées nord et sud, mais aussi pour partir au nord vers la Clarée ou la station de Montgenèvre.