Lors de ma prise de renseignements à l’office de tourisme des Orres, le vallon de Muretier et le sommet du Pouzenc m’ont été présentés comme un havre de paix et de calme à quelques encablures seulement de la station. Ayant rapidement aperçu le vallon lors de mon ascension de l’Aupillon, cela me semblait à dire vrai assez improbable car il est effectivement très proche des autres sentiers ou pistes menant aux coins les plus connus des Orres, notamment les sources de Jérusalem qui alimentent en grande partie la station en eau potable. Pourtant, après une première partie de randonnée au départ de la station déjà assez calme, force m’a été de constater lors de l’ascension assez rude jusqu’à l’entrée du vallon de Muretier que les autres marcheurs s’étaient volatilisés !
La grimpette qui emmène au fin fond vu vallon est bucolique, enchanteresse. La végétation du Muretier est en pleine forme et le silence est effectivement roi, sous la surveillance des sommets environnants et notamment du Pouzenc, qui trône au fond du vallon. Après globalement 600 mètres d’ascension, on atteint en tout cas un terminus possible pour la randonnée, pour qui ne souhaiterait pas aller plus loin et s’aventurer jusqu’au col du Pouzenc et au sommet de ce dernier ou de ses voisins comme la Montagnette ou l’Auta.
Pour ma part, je continue… et découvre une pente abrupte et rocailleuse, un vrai casse-pattes pour rejoindre le col du Pouzenc ! Eté oblige, la chaleur est en plus au rendez-vous et ce petit bout d’ascension est assez éprouvant après plus de dix jours passés à randonner ! Le col reste malgré tout rapidement atteint et on y découvre une vue absolument folle sur le lac de Serre-Ponçon et la chaîne menant au Pic de Morgon. Cela vaut également le coup de s’aventurer de chaque côté du col, en direction de la Montagnette (dont j’aurais bien fait l’ascension, mais je me sentais un peu fatigué) pour découvrir le Pouzenc d’un peu plus haut et plus loin, révélant ses faces minérales et la superbe pointe qu’il fait.
Place désormais à l’ascension du Pouzenc, via un sentier technique et parfois un peu exposé, bien tracé néanmoins grâce à des tâches de peinture rouge assez fraîchement renouvelées. Cela évite en tout cas de chercher à tout prix le chemin le plus court vers la pointe sommitale, les quelques détours proposés permettant de franchir quelques zones rocheuses un peu périlleuses. Les derniers tronçons sont plus aisés, même si la pente reste raide jusqu’au sommet. Le Pouzenc se mérite un peu, comme l’Aupillon à dire vrai. La pause déjeuner au sommet est bien méritée et les vues, à 360°, sont un régal tandis que quelques nuages s’amusent à me faire peur en montant jusqu’à moi ! Fort heureusement, ils s’évaporeront avant de devenir gênants pour la descente via le vallon et un rapide passage par les sources de Jérusalem (dispensable).
