Après la journée pluvieuse passée au musée Champollion, il a encore fallu jongler avec les nuages pour la journée suivante ! Les prévisions météo semblaient un tout petit peu meilleures du côté de Briançon, en quittant l’Isère pour les Hautes-Alpes, le massif de la Meije faisant office d’attrape-nuages. C’était un pari… avec pas mal de route pour rejoindre le vallon et le hameau de Chambran, mais en arrivant sur place, j’ai avec plaisir vu qu’un fort vent était bien à l’oeuvre dans les vallons de Vallouise-Pelvoux, poussant fortement les nuages et générant de belles trouées. Bon, il faisait frais, aussi. Mais c’est toujours mieux que la pluie !
L’objectif du jour était le lac de l’Eychauda et plusieurs parcours permettent d’y accéder : soit un aller/retour directement depuis Chambran, soit une boucle passant un peu par le domaine skiable pour rejoindre ensuite le col des Grangettes et s’offrir la vue que vous pouvez voir en illustration d’article. Vous savez donc quelle option j’ai choisi ! L’avantage de cette option, c’est aussi qu’on est à peu près seul quand la majeure partie des randonneurs fait l’aller/retour simple jusqu’au lac. Je quitte la foule très relative de cette journée pour monter dans la pente sur un sentier parfaitement distinct en direction du col de l’Eychauda. En chemin, la vue se dégage sur le vallon de Chambran et la vallée en contrebas, ainsi que sur le cirque que l’on devine être celui de l’Eychauda.
Arrivé au col, le vent souffle encore plus fort et je m’équipe un peu plus chaudement pour entamer la section sur le domaine skiable, heureusement assez courte. Absence de trouées, vent à décorner les cocus, heureusement que c’est court ! Mais la vue pourrait être honnêtement bien pire, avec la frontière entre Savoie et Hautes-Alpes bien en vue. Le sentier se remet à grimper sec, en direction du Pas de l’Âne, un petit col très escarpé qui ouvre de jolies vues sur le vallon de la Montagnolle. Le terrain a l’air… escarpé !
C’est en effet bien le cas. La descente dans le vallon est raide et sinueuse et le repos de bien courte durée puisque ça remonte tout aussi sèchement jusqu’au col des Grangettes, avec une petite section avec cordes pour aider et sécuriser l’ascension ou la descente. Il y a bien peu de monte au col des Grangettes, il faut dire que ça souffle très fort encore ! Je m’abrite le temps de déjeuner derrière une roche bien placée et profite de la vue. D’abord ennuagée, elle se débouche petit à petit, avec même quelques franches trouées illuminant superbement le lac. Un bonheur, en solitaire.
Le sentier rejoint ensuite le lac, avec toujours ce vent incroyablement fort au ras des flots ! Difficile de tenir debout à certains endroits où le vent s’engouffre, créant même de belles vagues à la surface du lac. Assez improbable, comme ambiance, avec d’un côté la montagne et de noires nuées et de l’autre le vallon de Chambran prenant de plus en plus franchement le soleil. Je ne m’attarde pas car vraiment, ça caille dans le vent et je m’engage dans la descente vers mon point de départ – une fort belle descente sous le regard des géants de pierre. Vraiment, une très belle boucle, à faire dans ce sens !
Les photos de la randonnée :
