Dernier jour dans les Hautes-Alpes et surtout première en Isère pour un retour dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, il s’agit donc là d’une journée de transition par excellence mais cela ne m’a pas empêché de trouver de quoi me balader, en sus d’en prendre plein les yeux sur la route.
Cela commence d’ailleurs par une splendide vue sur Briançon depuis le bord de la route. Le ciel, bien lavé déjà le jour précédent, est encore dégagé. La ceinture des forts est bien visible, superbe. Je n’aurai finalement pas visité le centre historique Vauban ni randonné de fort en fort. Ce sera pour une prochaine fois car la région demande clairement un retour, avec le Queyras voisin notamment.
Plus loin sur la route, dans la vallée de la Serre-Chevalier, je m’arrête en bord de route. Deux petits lacs artificiels prennent la lumière et les reflets, avec les Écrins juste derrière. Parfait pour le petit-déjeuner et pour quelques photos. Le village attenant est croquignolet et se nomme le Casset. Joli comme tout.
L’étape suivante est légendaire pour les cyclistes, aussi pour les automobilistes à dire vrai… En contrebas du Galibier, voici le col du Lautaret ! La montée / descente est superbe et surtout, les vues sur les flancs est de la Meije sont de toute beauté.
Je continue ensuite la route jusqu’à Bons, mon lieu de résidence pour les jours à venir, afin de décharger toutes les denrées périssables et autres… Il est désormais temps de songer à randonner, la journée étant bien loin d’être achevée.
Un programme court et sympathique me fait de l’œil, sur les hauteurs du village bucolique et bien connu de la Grave. Une petite route s’échappe dans les hauteurs du village juste après un tunnel. La route est superbe, grimpant bien vite avec sur le côté l’immense massive face nord de la Meije. Impossible de ne pas s’arrêter pour l’immortaliser.
La route continue encore un peu, se transformant ensuite en piste en direction du petit hameau de Valfroide. C’est ici qu’elle se termine pour se transformée en randonnée, dans le vallon désormais classé réserve naturelle du Goléon.
Les petits chalets sont mignons à souhait, bien entretenus. C’est un peu paradisiaque ici encore, avec à partir de là une bien belle grimpette (#10 du Rother, 564 m D+, 5.7 km, 3h) vers le lac du Goléon. Le sentier n’a pas grand intérêt, si ce n’est de longer le torrent à quelques reprises et offrir de belles portions techniques.
Non, l’intérêt de cette brève ascension, c’est l’objectif. Le lac du Goléon alimenté par le Maurian (le mort riant, oui oui). D’aucuns pourraient être tentés de s’arrêter au refuge qui trône au sommet de la pente mais il faut en réalité continuer et faire le tour du lac, jusqu’à une sorte de petite île.
Et c’est là que tout se joue. Une des aiguilles d’Arves veille sur le coin, on la découvre au détour du chemin. Le lac est plus ou moins asséché de l’autre côté de l’île et je me retourne. Ces petites fleurs blanches, le lac, les sommets alentours et là-bas, la Meije. Vous m’excuserez mais j’ai versé une larme. Voilà.
Je redescends, avec la Meije, toujours là, massive, terrifiante en fait. Quel sommet. Quelle allure. La voiture retrouvée, je reprends la piste, m’extasiant de la vue du village de Les Hières et de ce sommet légendaire. La route n’est pas bien longue mais il est temps de rentrer, en admirant le lac du Chambon et les jolis villages perchés qui le surplombent, Mizoën, Singuigneret ou Les Aymes.
Le nouveau coin est prometteur… et le petit lac aménagé de la station des Deux-Alpes, à quelques kilomètres du bon village de Bons, est également sympathique. Voilà qui fera une bonne solution de baignade en fin de journée, si d’aventure on ne trouve pas mieux.
Où loger à proximité des Deux-Alpes ?
Je n’avais pas du tout, mais alors pas du tout envie de dormir dans un appartement de station. On a donc pris le temps, autant que faire se pouvait, pour trouver une petite maison à proximité des Deux-Alpes et sans trop s’éloigner non plus. Bilan : une petite maison géniale dans le village de Bons ! Par-faite. J’y retournerai.