Lors de mon précédent passage aux Chutes du Carbet, je m’étais dit que j’y reviendrais volontiers afin de voir la plus grande d’entre elles : la première chute du Carbet. Je m’étais également interrogé sur la possibilité d’une boucle via les cols de la Soufrière mais le sentier était malheureusement fermé, coupant court à une belle boucle de randonnée dans la forêt humide.
A posteriori, ce n’était peut-être pas forcément un mal car force a été de constater que lesdites randonnées en forêt humide, même dans un cadre assez balisé et couru que les Chutes du Carbet, sont assez éreintantes ! La dénivelée positive, par 30°C et beaucoup trop de % d’humidité ambiante, compte double dans les pattes.
La première partie de la randonnée est par conséquent bien connue puisqu’il s’agit de l’accès facile et balisé à la deuxième chute du Carbet. Le sentier fait un léger détour vers cette dernière et je m’y engage pour reprendre une petite dose du paysage avant de rebrousser chemin et de prendre la bifurcation menant vers la première chute.
La suite est différente, tantôt largement plus dure, tantôt très bien aménagée avec encore de très nombreuses passerelles et planches facilitant la progression. La randonnée est en cela accessible mais reste douloureuse par endroits avec des montées très glissantes et boueuses. D’autres sections sont extrêmement boueuses et vous aurez vite fait de vous enfoncer dans la boue jusqu’à mi-mollet entre deux racines si vous ne prêtez pas attention où vous mettez les pieds !
Cela fait aussi partie du « plaisir » de la randonnée en Guadeloupe, si j’y repense avec un peu de recul ! La première fois où votre chaussure (étanche, avec un peu de chance) s’enfonce lourdement dans la boue que vous pensiez solide ou à minima mollassonne, vous pestez. La seconde fois, vous rigolez nerveusement. Et après, vous vous en foutez éperdument et vous avancez. C’est promis, à la randonnée suivante, on ne vous y reprendra pas, vous ressortirez propres comme des sous neufs. Oui, oui, bien sûr…
La première des chutes du Carbet se laisse enfin entrevoir alors qu’une descente bien boueuse et glissante démarre, menant au bout de quelques centaines de mètres à son bassin de réception. Le paysage est remarquable, l’eau tombant en cascade d’environ 115 mètres, avec une profusion de brume, d’embruns et de nuages s’accrochant aux flancs de la Soufrière. C’est tout à fait remarquable. On pourra se dire que toutes les cascades se ressemblent, c’est en partie vrai. Je ne cesserai pour ma part jamais de m’émerveiller devant le spectacle son & lumière qu’elles prodiguent, où que l’on soit dans le monde.
Retour au camp de base… Les Chutes du Carbet, aussi touristiques soient-elles (venez tôt !) méritent assurément le détour et surtout, méritent vraiment l’effort nécessaire pour y accéder, s’agissant de la première et de la troisième ! S’il y a plein d’autres randonnées aquatiques qui méritent assurément le détour (je vous en parle dans les articles suivants !), je ne saurais que trop vous conseiller de consacrer une journée pleine à ce joli triptyque.