Festival de la Correspondance – Grignan, Durance et la Drôme provençale #3

Dimanche matin, réveil quelque peu difficile tant j’aurais voulu m’éterniser dans ce lit à contempler les pales du ventilateur brasser l’air frais en provenance de la fenêtre entrouverte. Fort heureusement, le petit-déjeuner et la piscine m’attendaient avant de partir une nouvelles fois pour Grignan. Et toujours ces paysages sublimes sur la route…

Rencontre pour trois d’entre nous et visite pour le reste du groupe sous la férule sympathique, dynamique et passionnée du couple en charge de l’association « Grignan, Pierres et Roses anciennes » que je vous invite à découvrir. Cette visite a été l’occasion de prendre quelques rappels d’histoire sur la fondation de la ville, sa structure hélicoïdale avec son château et la Collégiale qui dominent la « motte » et puis enfin de revenir sur la destinée un peu extraordinaire de Mme de Sévigné dont la fille fut mariée au seigneur de ces terres et avec qui elle échangea, écartelée par l’éloignement de sa fille, de nombreuses correspondances. Et voilà pour la naissance du Festival il y a 15 ans, créé à l’occasion du tricentenaire de la mort de Mme de Sévigné, à Grignan justement !

Et puis Grignan est célèbre pour ses rosiers anciens et modernes, préservés et mis en valeur avec beaucoup d’amour et de savoir-faire… l’occasion pour moi de prendre quelques leçons et surtout de me rendre compte que ma mère procède de bien mauvaise manière sur certains actes d’entretien de ses rosiers ! Ce sont en tout cas pas loin de 400 rosiers de 150 variétés différentes qui peuplent la ville et ses murs, la rendant paraît-il couverte de roses aux mois de mai et juin ! Raté pour cette fois-ci, la floraison étant quasi terminée pour les non-remontants, et pas encore relancée pour les remontants !

Au hasard de cette balade, nous avons aussi croisée quelques lieux étranges appelés Chambres d’Ecriture et destinées aux festivaliers souhaitant envoyer une correspondance à leurs proches. Toutes ces lettres sont envoyées aux frais du Festival et badgées de l’un de ses sponsors : je trouve l’idée géniale ! Quel meilleur moyen déjà de renouer avec la correspondance écrite et par la même occasion de faire parler d’un Festival auquel on est présent et qu’à priori on apprécie ? Parfait. Je me suis donc posé quelques minutes dans l’ancien four communal pour écrire à ceux que j’aime.

Fin de balade, déjeuner au restaurant bio du Clair de la Plume, passage rapide à la boutique Durance dont je n’ai pas pu m’empêcher de ramener quelques souvenirs : bougies, crème exfoliante aux noyaux d’olives, savon à la lavande, etc. L’une des bougies brûle depuis tous les soirs dans le salon, douce petite madeleine de Proust de ce weekend idyllique.

Le weekend est terminée, retour en TGV, tout le monde est un peu atone, grisé par tout ce que nous avons vu. Je crois que ce weekend a parfaitement atteint son but pour Durance et pour la fille qui fait des bulles (un énorme merci !) : nous faire découvrir une région, un Festival, l’engagement de Durance auprès du festival et des associations de Grignan et de la région en général, nous faire vivre le temps d’un weekend au rythme de cette Drôme provençale, nous en faire découvrir les saveurs et les odeurs si particulières et délicieuses. Bref, une weekend et une vie à taille humaine avec tout ce que cela implique de bon.

Le retour sur Terre est difficile, mais ce n’était qu’un au revoir.