C’est amusant comme parfois l’on revient non loin de là où on l’a vécu. La maison de Chateaubriand, lovée dans le parc de la Vallée aux Loups, se trouve à quelques encablures de Massy, là où j’ai passé huit années de ma vie, avant de m’expatrier pour les vertes (?) contrées de la proche Normandie. J’ai failli visiter ce parc, un jour, avec mes parents ; c’était il y a quelque chose comme 16 ans ! Le parc était fermé ce jour là mais son nom m’était resté en tête. Depuis, les maisons ont poussé comme des champignons dans la région mais cette maison là n’a pas changé depuis des années. Chateaubriand y vécut jusqu’à ce qu’il doive la vendre, l’acte de mise en vente trônant d’ailleurs dans l’une des dernières pièces à visiter. Paisible endroit, baigné par ce beau soleil dominical qu’on croyait disparu depuis plusieurs semaines.
L’endroit ne manque définitivement pas de charme, tout comme son intérieur, chargé et dans un style Restauration qui n’est pas vraiment mon favori. Qu’importe, certaines tapisseries et pièces de mobilier valent le détour, j’en verrais même bien certaines dans mon propre intérieur, comme cette petite table rafraîchissoir qui me fait de l’œil, aussi bien pour son style épuré que pour les flasques qu’elle supporte, promesses de breuvages ambrés dégustés à la lumière d’un soleil couchant. Il devait bien vivre, le Chateaubriand, ici.
La petite balade dans le parc entourant la maison est quant à elle reposante, apaisante même, au milieu de splendides spécimens de hêtres, de cèdres du Liban, ponctuée par une petite tour enrobée d’une lumière diaphane et d’une glacière. Les perruches envolées de leurs cages ne s’y sont pas trompées et peuplent l’endroit de leurs cris si caractéristiques ! Pour un peu, on se poserait bien quelques longues minutes au salon de thé, bien malheureusement bondé. Ce sera pour une prochaine fois peut-être.
