Premier jour dans la région de Porto… et nouveaux doutes météo ! Décidément, le fait d’avoir dû décaler mes vacances d’une semaine à cause du boulot me porte un peu préjudice de ce point de vue. Il fait beau pour cette première journée, aussi prenons nous (bon ok, j’ai fortement appuyé) la décision d’aller faire un tour dans la zone la plus connue et reconnue de la région : Piana.
Pour entamer la balade, il faut déjà descendre de la montagne et la première fois, on prend forcément beaucoup plus de temps que les suivantes… La route qui va de Cristinacce à Porto, via Marignana, est une merveille tant pour les yeux que pour l’amateur de conduite ! C’est une bien bonne chose que je n’aie eu qu’une petite C3 pour ce voyage.
En tout cas, pour la première, je m’arrête, souvent, pour immortaliser la zone. Marignana donc, village endormi. Ota en face, bien ensoleillée sous les belles falaises rouges. Le Capo d’Orto aussi, qui trône au dessus de Porto alors que les gorges de la Spelunca tranchent la montagne avec vigueur. Tant de beauté en si peu de kilomètres !
On dépasse alors Porto, avec sa fameuse marina et sa tour génoise qui domine le vieux port. Je ne m’y arrête pas ce jour, prolongeant la route vers Piana au travers des calanche, ce massif extrêmement célèbre qui se pare d’un rouge étourdissant le soir. Pour le moment, le soleil est encore doux et la zone est majoritairement dans l’ombre, mais on commence déjà à voir que c’est beau, très beau.
La première étape, celle par laquelle je décide de commencer en tout cas, c’est le Capo Rosso. Il s’agit d’une jolie petite randonnée (n°24 du Rother), faisant un peu plus de 3h et cumulant 500 mètres de dénivelée. Une belle balade donc, sous un beau soleil et dans un coin tout à fait dépourvu d’êtres humains, si ce n’est quelques randonneurs à peu près du même niveau !
On s’engage sur la crête sommitale de cette petite péninsule plongeant dans la Méditerranée. La vue sur le Capo Rosso, qui trône en son bout, est déjà belle et on pourrait presque s’en satisfaire. Ce serait rater les vues plongeantes à droite sur le golfe de Porto et là-bas, au loin, sur la péninsule de Scandola.
Ce serait également rater la belle ascension (chemin qui bifurque à droite juste avant l’approche finale et qui monte en crête exposée / semi-escalade jusqu’au sommet ! pour insensibles au vertige seulement) qui grimpe au sommet du Capo Rosso avec des vues incroyables sur la Corse.
Surtout, ce chemin alternatif permet d’accéder à un petit promontoire donnant sur la tour génoise, légèrement en contrebas de celle-ci mais surtout avec une belle faille entre deux, dégageant l’horizon et la perspective. Superbe !
La tour est par ailleurs joliment entretenue et on peut y accéder très facilement, y compris jusqu’au toit, qui procure une vue à 360° difficilement égalable à moins de se tenir au sommet d’une montagne… Difficile de s’arracher à ce lieu hautement attachant et je me fais un peu violence pour redescendre par la voie normale.
D’ailleurs, ne pas rater à un moment une espèce de promontoire qui, au prix d’un peu de crapahute et d’une petite chute, offre la vue suivante…
C’est ensuite le retour et la route jusqu’à la jolie plage d’Arone, découverte il y a trois ans avec BMW, avec quelques restaurants (dont un qui m’aura donc rendu malade… sacré souvenir que de devoir m’arrêter en toute urgence pour renvoyer le déjeuner pourtant délicieux !). L’endroit est parfait pour le déjeuner et pour la baignade, à l’ombre d’un parasol inoccupé, la plage étant globalement déserte hors saison.
Après cette pause, on reprend la route en direction de Piana, profitant au passage de nouveaux points de vue sur les calanche désormais au soleil. Le village de Piana offre quelques adresses où déjeuner et où prendre un petit café de mi-journée, idéal après le dej’. Il y a aussi une adresse remarquable où acheter de superbes produits (dont du cochon corse, du vrai, maison !), voir ci-dessous dans les adresses.
Direction les calanche pour une balade de fin de journée, un petit bout de randonnée pour finir, en quelque sorte. La voiture garée non loin des Roches Bleues, je m’engage dans l’un des sentiers balisés du massif des calanche. Je choisis le chemin des muletiers qui démarre au niveau d’un petit oratoire. Cela grimpe sec jusqu’à surplomber une bonne partie du massif.
Le soleil joue un peu à cache-cache avec les nuages de la fin de journée. Salauds. Bon, ils font quelques efforts et laissent passer la lumière de temps à autre, me permettant de profiter au maximum de la couleur des roches et des contrastes. La fin de la balade force à emprunter la route, que l’on parcourt donc à allure de marche, tranquillement. C’est nettement plus confortable qu’en voiture de toute façon mais gare justement à celles-ci.
Attention : déluge de photos !
La carte de cette journée de randonnée :
Où boire un verre à Piana ?
Il y a de nombreuses adresses dans le village mais j’ai particulièrement aimé Le Phocéa, avec ses petites tables à l’ombre d’un arbre vénérable !
Où boire un verre dans les calanche de Piana ?
L’adresse incontournable, sûrement bondée en saison mais tout simplement déserte en ce début du mois d’octobre, ce sont les Roches Bleues ! On peut se garer juste à côté avant d’aller randonner et finir la journée au soleil couchant, une bonne bière à la main. Qui dit mieux ?
Où acheter d’excellents produits locaux à Piana ?
Nous sommes tombés dessus un peu par hasard, grâce à l’opiniâtreté de ma compagne à dire vrai, qui aime bien manger local (moi aussi hein). L’endroit n’était à l’époque pas référencé sur Google, nulle part à dire vrai. C’est bon désormais, suite à notre discussion ! Bref, cela s’appelle Les Jardins de Piana, les fruits et légumes sont maison, délicieux, tout comme le reste et à commencer par de la charcuterie fermière à tomber le cul par terre, issue des quelques cochons corses que travaille la famille. Point de vente aux restaurants, uniquement ceux qui passent… et voilà pourquoi on en trouve encore en cette saison !