Corse – randonnée au Cap Corse sur le Monte Stello

Deux jours seulement sur le Cap Corse… Après la fantastique remontée de la côte ouest le soir précédent, je commence à m’en vouloir de n’y avoir pas consacré plus de temps. Autant vous le dire tout de suite : les deux journées me le confirmeront et me font dire qu’il va falloir revenir quelques jours de plus pour continuer de découvrir ce petit coin de paradis.

Pour la première journée sur place, je décide de prendre un peu de hauteur pour la dernière « grosse » randonnée du voyage. J’aurai randonné 15 jours sur les 17 passés sur place, soit tous les jours en fait, car les deux autres n’étaient pas propices à cela avec les vols d’aller ou retour et les trajets pour arriver et repartir.

Enfin bref : direction la côte est pour cette fois-ci, je descends en direction de Bastia, rejoignant Macinaggio, la marine de Meria et celle de Pietracorbara, longeant les superbes flots de la Méditerranée, dépassant tantôt une jolie plage, tantôt une jolie tour. Les vallées de ce côté-ci du Cap Corse sont plus ouvertes et moins abruptes, offrant un paysage plus doux au regard.

Je rejoins Pozzo pour démarrer mon ascension du Monte Stello. Il faut garer l’auto sur le petit parking au dessus du couvent du village. Le chemin est alors bien balisé, traversant le haut du village de Pozzo avant de vite filer à travers le maquis.

Ce dernier est parfois bien dégagé et le sentier est large mais la plupart du temps, il reprend ses droits et offre une belle résistance au randonneur ! Le maquis n’est pas un ami… On pourrait croire que cette végétation est souple et douce mais il n’en est rien. C’est un vrai combat que de le traverser parfois !

On progresse en tout cas tranquillement à travers la végétation en profitant d’un beau soleil dans le dos, dépassant l’Aqua Morta puis remontant vers la bergerie de Teghime. Les vues sur le Monta Capra devant nous sont superbes, l’Arega ayant creusé de belles gorges que l’on longe au gré d’une pente constante.

On atteint finalement un premier col, la Bocca di Santa Maria, avec les ruines d’une petite chapelle et une croix qui trône là, solitaire. 800 mètres ont déjà été gravis ! On bifurque peu après sur une belle sente qui va permettre d’atteindre les 1307 m du Monte Stello, désormais bien visible. Au total, ce seront 1100 m D+ que mes jambes auront avalés pour cette dernière journée. Pas mal, mais ça tire…

Les derniers 300m sont assez abrupts, grimpant rapidement sur les flancs du Monte Stello, offrant aussi son lot de vues vers le sud, le long de la belle crête du Cap Corse. La vue n’est toutefois jamais aussi belle qu’au sommet, à côté de la station radio. Au nord, le reste de la crête, très minérale. Au sud, plus de verdure et des nuages qui grimpent, grimpent, grimpent…

Le ciel est assez voilà, une belle brume de mer bouchant la visibilité. C’est un peu frustrant car il paraît que d’ici, par temps clair, on peut voir toute la Corse et les îles italiennes au large de la Toscane ! Bon, faudra revenir car après le déjeuner tout en haut, les nuages se font de plus en plus insistants.

La descente offre son lot de sensations car nettement moins balisée ! Un bon sens de l’orientation est nécessaire car le sentier disparaît par moments dans le maquis et il est très facile de se perdre. Il faut parfois rebrousser chemin, alors que les nuages s’amusant à compliquer encore la donne par moments !

Heureusement, quelques marqueurs et des sentiers un peu plus dessinés que les passages des chèvres (on les remercie toutefois pour leur contribution à tantôt faciliter le passage, tantôt nous éloigner de la bonne direction !). On rejoint pour finir de bons sentiers cahoteux, bien larges et descendant progressivement vers Silgaggia.

Si c’était à refaire, est-ce que j’emprunterais de nouveau cette descente ? Sûrement pas car elle n’offre que peu d’intérêt en terme de paysage et de chemin (larges, pierreux, désagréables). Je pense que lors d’une prochaine ascension, j’emprunterai la même montée puis m’aventurerai un peu plus au nord en suivant la crête, avant de retourner à mon point de départ, Pozzo, par le même chemin bien balisé.

Allez, pour finir la journée, un petit verre et ensuite, une bonne baignade sur la plage de la marine de Pietracorbara…

La carte de cette journée de randonnée :

Où boire un verre à Pozzo ?

Le petit bar longé le matin avant d’attaquer la randonnée était fort heureusement ouvert, avec sa petite placette calme, ses arbres, ses petits vieux… Parfait et rustique, ce U Monte Stellu.

Où dormir sur le Cap Corse ?

J’ai choisi de dormir plutôt au nord du Cap Corse, à Rogliano. Ce choix m’a permis de basculer indifféremment sur la côte est ou ouest du promontoire sacré de la Corse. L’autre possibilité aurait été de loger du côté de Luri, sur l’autre route faisant la jonction entre les deux côtes (sans oublier la jonction longue entre Morsiglia et Meria). Mais j’ai adoré ma petite maison perdue dans un hameau en cours de réhabilitation ! Un régal que Magna Soprana, matin et soir.