Brionne et Vandrimare, nouvelle balade normande

Encore une fois de passage en Normandie (après tout, la maison de famille vide et disponible ainsi qu’un temps de rêve, ça motive !), j’en ai profité pour continuer la découverte de la région qui m’a accueilli pendant si longtemps sans que je daigne la découvrir un peu plus en profondeur.

Alors direction Brionne et sa base de loisirs. Pas super vendeur ? Reste que la balade autour du gigantesque plan d’eau réserve son lot de petites surprises et de jolis petits coins où il fait bon se poser au bord de l’eau. Notez-le, au cas où vous passeriez dans le coin.

A quelques (dizaines de) kilomètres de là se dresse le village de Vandrimare et son château. Le domaine appartient à la même famille depuis 1492, rien que ça ! Considéré comme un jardin remarquable, remis en état après la dévastatrice tempête de 1999, le lieu est un écrin délicat, un havre de calme et frondaisons centenaires abritant pas loin de 5000 espèces.

Alors on se balade, on flâne d’arbre en arbre, de bosquet en bosquet en sillonnant le labyrinthe et les petits bouts de jardins à moitié clos abritant de sublimes pivoines arbustives et rhododendrons.

Les fleurs tiennent aussi une place prépondérante à Vandrimare. Des pivoines donc, des rhodos et puis des azalées et tant d’autres qui se découvrent au détour des haies.

On termine la balade du côté de l’orangerie, magnifique. Mais surtout, on pousse la porte branlante au fond de celle-ci pour découvrir une serre complètement surannée et délicate, respirant le XVIIIème, peuplée de salades, de plantes grimpantes, humide, moite, charmante. On aimerait s’y attarder en hiver, un livre en main et des litres de thé au chaud pour bercer les fins de journées.

Et le château veille, surveillé par son splendide magnolia de 28 mètres de haut… le plus grand et plus vieux d’Europe paraît-il. En repartant, on recroise ce vieux monsieur à la voix rauque, passionné, le regard pétillant, égrainant les noms de ses plantes d’un ton de bariton. Un régal.