Yonne – visite de la colline de Vézelay et villages alentours

La Bourgogne et plus particulièrement le département de l’Yonne sont aux portes de Paris et pourtant, les dernières années ne m’ont jamais donné l’occasion (ou bien je ne l’ai jamais saisie !) de vraiment visiter ce coin de France où je me rends assez souvent pourtant, plutôt au nord de Dijon ! Cette fois-ci, à l’occasion d’un weekend prolongé et étendu de part et d’autre, je me suis promené entre Yonne, Nièvre et Côte d’Or, autrement dit pas bien loin du Morvan et de l’Auxois, mon coeur balançant entre l’un et l’autre au gré des journées. Pour cette première journée toutefois, c’était simple et clair : je voulais voir la colline et la basilique du Vézelay et ses alentours !

Le village, classé parmi les plus beaux de France, est visible de loin, perché sur sa colline dominant la Cure et les premiers contreforts du Morvan. La basilique trône en son sommet, également bien reconnaissable. Voiture garée au parking en bas du village, on déambule ensuite à pieds dans les ruelles pavées du village, qui a en effet tout pour plaire. Quelques boutiques, de la vie locale, des restaurants évidemment et dans l’ensemble de bien belles bâtisses, avec au détour d’un chemin une vue superbe sur les alentours, avant même d’atteindre la place de la basilique. Vézelay, au delà de son haut monument de la chrétienté, mérite qu’on y flâne et qu’on s’y perde un peu.

La basilique de Vézelay apparaît enfin, d’abord une tour, puis une autre, derrière les murs que l’on longe. Je l’approche par une ruelle transversale plutôt que par la place qu’elle domine largement. Je ne prends donc que tardivement conscience de son immensité. Quelle claque que ce monument, abritant les reliques de Sainte Marie-Madeleine depuis le XIème siècle et mêlant éléments romans et gothiques. L’ensemble a été restauré par le fameux Viollet-le-Duc et est étincelant. Son intérieur l’est tout autant, avec d’abord l’imposante salle d’accueil des pèlerins et ensuite sa nef, gigantesque et très lumineuse. Là-aussi, il faut flâner et lever le nez vers les chapiteaux, vers les arcs de la voûte et enfin vers le coeur gothique et sa crypte carolingienne intimiste. Dans le silence.

Avant de redescendre dans le village pour casser la croûte ou pour continuer la visite, il ne faut pas oublier d’aller faire un tour sur la terrasse sommitale de la colline de Vézelay. Elle offre d’autres points de vue remarquables sur la basilique mais aussi sur les alentours prenant le soleil, avec notamment les deux petits lieux mentionnés plus haut : Saint-Père et Pierre-Perthuis.

Avant de les rejoindre, je fais toutefois un léger détour sur la route, en direction du hameau de la Goulotte, où l’on trouve la maison de Yvonne et Christian Zervos, éditeurs et critiques d’art établis au Vézelay et dont la collection, léguée à la ville, est visible au musée éponyme (je n’ai pas pris le temps cette fois-ci de le visiter). Leur maison, perchée sur une colline voisine, offre un point de vue idyllique sur Vézelay.

Pour ce qui est de Saint-Père, il faut s’y arrêter pour découvrir l’église Notre-Dame, un flamboyant édifice gothique bourguignon démarré au XIIIème siècle et achevé 200 ans plus tard. L’intérieur comme l’extérieur sont une superbe dentelle à ne pas manquer.

Ensuite, à Pierre-Perthuis, j’étais parti pour voir les deux ponts mais le plus ancien était en travaux ! J’ai donc filé à quelques kilomètres de là pour découvrir la Roche Percée, une arche singulière au dessus de la Cure. Paisible à souhait et idéal pour prendre le soleil ou pique-niquer avant de continuer la journée de visite.