Côte d’Or – balade à Mont-Saint-Jean, Semur-en-Auxois et Flavigny-sur-Ozerain

Après une journée en demie-teinte, je suis reparti plein d’entrain pour un autre tour d’horloge en Côte d’Or, à la découverte des splendides villages du coin. Les sélectionnés du jour ? Mont-Saint-Jean, Semur-en-Auxois et enfin Flavigny-sur-Ozerain (oui, vous savez, les fameux anis de Flavigny !). Pour ce qui est du premier, c’est assez simple puisqu’il s’agit du village (et château) dominant les alentours de mon AirBnb, aux portes de l’Auxois. Il s’agit d’un fort joli petit bourg féodal, perché au sommet d’une butte donc et doté de deux éléments remarquables : le château, résultat d’une forteresse datant quant à elle du Xème siècle et ensuite l’église, datant du XIIème et montrant d’originales et belles colonnes torsadées en son faîte. On se promène sur place le nez en l’air, d’abord sous les arbres, ensuite à l’abri du château qui peut se visiter l’été et enfin au soleil à admirer les douves sèches et la belle église. Très mignon, comme le bourg et ses anciennes maisons que je traverse en direction de Semur-en-Auxois.

Il y a beaucoup plus à dire sur Semur-en-Auxois, forcément, la ville étant d’une importance assez capitale pour la région ! La voiture garée gratuitement en périphérie de son coeur historique et médiéval, la consigne est de prendre son temps et de marcher, marcher et marcher encore au travers de la ville, sur ses remparts mais aussi ses contours en n’hésitant pas à s’éloigner un brin pour profiter de vues remarquables sur sa collégiales, ses tours, ses murailles ou encore ses beaux hôtels particuliers. Le patrimoine architectural de la ville est tout simplement dingue.

Les portes Sauvigny et Guillier, qui marquent les entrées de la ville, sont déjà remarquables. C’est sans compter la collégiale Notre-Dame que l’on visite au sein de la ville, plongé dans le style gothique du XIIIème siècle, admirant bouche-bée les colonnes, la nef et ses bas-côtés si richement sculptés et décorés. N’oublions pas ensuite de flâner sur le chemin des remparts afin de découvrir le joli théâtre à l’italienne mais aussi les belles tours de la ville, dont la tour de l’Orle d’Or, d’où l’on peut descendre vers le Pont Joly, qui porte bien son nom. En le dépassant pour passer sur l’autre rive, on profite alors d’une vue remarquable sur les remparts et les tours.

On rebrousse alors chemin pour mieux remonter et descendre de nouveau, le long des quais, afin de rejoindre le pont des Minimes mais surtout le Pont Pinard, d’où l’on remonte l’escalier du Fourneau pour retrouver de nouveau la collégiale et achever ce joli tour de la ville. Semur-en-Auxois a un vrai goût de reviens-y, du genre hors saison, quand les touristes ont filé et que la ville s’anime différemment le soir. Je pense que je reviendrai et que j’en ferai un camp de base pour continuer de visiter les alentours.

Après Semur-en-Auxois, la dernière étape du jour a un nom qui doit normalement être familier à une immense majorité de français : Flavigny(-sur-Ozerain). Qui n’a pas croisé les fameux anis éponymes sur une station d’autoroute, dans le métro ou dans une boutique diverse ou variée ? Moi, en tout cas, je les avais déjà vus et je les connaissais, de nom. Est-ce que je savais d’où ils venaient réellement et quelle était leur histoire ? Absolument pas et je vous conseille donc forcément la visite du lieu en question et la flânerie dans les superbes ruelles du village.

Tout commence par la visite de la fabrique d’anis. Depuis le XVIème siècle, ce petit bonbon est fabriqué ici, dans les ruines de l’abbaye fondée sous Charles Martel ! Il y a bien une crypte carolingienne et quelques ruines facilement accessible mais ce qui marque surtout, c’est l’installation de la fabrique moderne dans les vieux murs, en parfait état. Les anciens ateliers de conditionnement sont également visibles et ouverts à la visite, retraçant les dernières décennies de renouvellement et d’invention de la fabrique qui aura su conquérir, un renommée populaire et sympathique, hautement familiale. On déambule dans ces murs avec plaisir, un brin de nostalgie et d’admiration en tête, avant de déguster des bonbons et… craquer invariablement dans la boutique.

Le vieux village regorge quant à lui de maisons anciennes, plus ou moins fortifiées. On y trouve aussi des vierges antiques, une piéta antédiluvienne ou encore un vieux loup datant du XIIIème siècle. Sous un soleil étincelant, j’ai adoré me perdre dans les rues, suivant peu ou prou le parcours proposé par la ville permettant de passer d’un point d’intérêt à l’autre tout en ayant le regard en l’air, avant de finir devant l’incroyable maison du Donataire ou l’église Saint-Genest. Sans oublier les « remparts » et l’ancienne porte d’accès à la ville, avant de rejoindre la sortie plus moderne, elle aussi médiévale ! Un régal qui prend plusieurs heures de découverte, si l’on compte la visite de la fabrique et le fait de prendre le temps de savourer le temps passé dans l’ancienne cour de l’abbaye. On aurait tort de ne pas le faire.