Essai – Volvo S60 T5 R-Design

Une fois de plus avec beaucoup de retard (oui, c’est le mois d’août, alors je me rattrape), voici un essai de la Volvo S60 T5 R-Design qui m’avait tapé dans l’œil lors du Mondial de l’Automobile et qu’il me tardait d’essayer après avoir pris beaucoup de plaisir au volant de la « simple » S60 à moteur quatre cylindres de 200 ch.

Ici, c’est un quatre cylindres qui sommeille sous la robe rouge étincelante, 240 ch qui se libèrent dans l’échappement et toujours une belle masse à stopper pour les freins. En parlant de rouge étincelant, on peut dire que le style Volvo s’est fait plaisir avec la S60 R, la rendant encore plus dynamique et plus remarquée dans la rue, rouge ou pas d’ailleurs. Le pack R-Design intègre un certain nombre d’éléments de design spécifiques comme le petit becquet arrière, des grilles spécifiques sur la face avant, rétroviseurs et baguettes chromés, jantes splendides… L’ensemble est tout à fait réussi. J’adorais la S60 classique, j’adore tout autant voire un peu plus la version R-Design.

A l’intérieur, il y a aussi quelques différences et une finition différente de celle que j’avais déjà essayée. Problème : si certains éléments me plaisent comme le volant, la console centrale et le tableau de bord et le pédalier, d’autres me choquent. Je ne sais pas si la finition de la S60 R était inférieur à celle de la S60 classique mais toujours est-il que j’ai vu apparaître un grand nombre d’éléments en plastique noir, moche et dur. Ces éléments que l’on tolère volontiers dans une voiture d’entrée de gamme n’ont à mon sens rien à faire dans un modèle comme la S60, surtout en finition R-Design, facturée 40k€ ! Belle déception donc en terme de finition et c’est bien dommage car pour le reste, la S60 R est bien une Volvo : confortable, spacieuse et plutôt ergonomique.

Restons à l’intérieur pour parler des sensations de conduite. Le moteur sonne un peu plus que dans la version normale, l’échappement a été un peu retravaillé, du moins en ai-je l’impression. La sonorité reste toutefois relativement discrète, il ne s’agit pas dans cette voiture de garder les fenêtres ouvertes dans les tunnels pour profiter du concert. A l’accélération, la voiture s’arrache sans broncher, forte de ses 50 chevaux supplémentaires même si la différence n’est pas non plus explosive.

En revanche, en roulant, on sent le remaniement des trains roulants par rapport à la version classique et leur raideur plus importante tout comme l’assiette de la voiture, un peu plus basse. La voiture est plus nerveuse, plus dynamique, passe un peu plus vite dans les virages même si son poids génère pas mal d’inertie à laquelle il faut bien faire attention avant d’enchainer les courbes. De même, gare au freinage qui se retrouve assez vite débordé à haute vitesse.

Au final, j’ai retrouvé les mêmes sensations qu’à bord de la S60 classique : une voiture équilibrée, dynamique, bien suspendue, freinant de manière honnête. Un mélange de sécurité et de performance en somme, tout à fait dans l’esprit Volvo. Reste une question, à quand une version R et non plus seulement R-Design afin d’en gommer les derniers défauts ?