Essai – Peugeot 208 THP155

Après l’essai de la version HDi 110 il y a déjà de longs mois, je me suis finalement décidé à tester la version la plus pêchue de la 208, une semaine tout pile avant de prendre en main la déclinaison GTi sur laquelle je reviendrai la semaine prochaine. Cette 208, en version 3 portes, est équipée du bloc 1.6L turbo développant 155 chevaux. Avec un poids contenu et les liaisons au sol déjà excellentes du modèle de base, j’étais donc en droit d’attendre un joli petit jouet pour ce weekend charentais. Je n’ai pas été déçu…

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Extérieurement, il n’y pas à discuter : je suis toujours fan du travail de Peugeot sur cette 208. La marque a su briser une partie de ses codes stylistiques pour sortir de la spirale de la reconduction, de la menue retouche trop facile, du perfectionnement dont finalement tout le monde finit par se lasser. Je connais d’ailleurs une marque à 4 anneaux qui ferait bien d’y songer ! Bref, toujours est-il que la version 3 portes de 208, avec ses flancs travaillés, sa queue de serpent remontant sur l’arrière, ses grandes roues et son regard acéré est diablement séduisante à mes yeux.

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A l’intérieur, pas grand chose à redire sur cette version haut de gamme. L’harmonie couleurs / matières est agréable à vivre, le confort est à un bon niveau de compromis sportivité / vie au quotidien, le grand toit vitré surligné de LED un vrai plus et l’écran tactile, une bonne réussite globale. Si certains plastiques, notamment sur le volant, ne sont pas du meilleur goût, on ne peut définitivement plus taxer Peugeot de mauvaise qualité perçue sur cette 208. En clair : je me suis senti très bien à bord de cette 208.

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Quid désormais des sensations de conduite… Je ne vous mentirai pas en disant que j’ai roulé très sagement. Il n’en fut rien. Cette voiture est un jouet, je n’y peux rien… ! L’ensemble moteur / boîte / liaisons est diabolique, comme je le subodorais après l’essai de la version 110 chevaux diesel. Si j’avais été en partie déçu par ce 155 chevaux sur la DS3, il est ici totalement à son aise avec un poids plus contenu et surtout un train avant mieux dessiné qui permet de passer l’ensemble du couple sans jamais faire cirer les pneus ou tirer le véhicule sur la droite, du fait d’une application de la puissance au centre de la surface de contact pneu/route, et non plus légèrement déportée sur la droite comme sur DS3. Au final : un régal d’agrément à bas régimes, une jolie sonorité à hauts régimes et ça pousse pas mal pour une petite citadine encore « sage ». La boîte 6 est également au rendez-vous avec des débattements pas trop longs et surtout des verrouillages clairs. Ce couple moteur / boîte est donc une vraie réussite avec un double visage fort agréable : de l’agrément et du confort en roulant tranquillement, une belle efficacité en attaquant !

Bon, il est temps d’emprunter les petites routes et d’aller tâter de l’excellence des trains roulants de la marque au Lion… Diantre. Cela faisait longtemps que je n’avais pas autant pris de cordes, décollé autant de roues, repeint une voiture blanche et rigolé, rigolé, rigolé en repoussant toujours plus loin mes freinages. Ce truc est un kart, un kart très sain dont le train arrière ne bouge pas d’un iota, dont la caisse se dandine juste ce qu’il faut et qui est d’autant plus sécurisant que le freinage, bien dimensionné, ne perd pas trop en efficacité malgré un toucher de pédale un poil mou à mon goût pour une Peugeot. Le mordant et l’efficacité sont toutefois bien là et les freins avant encaissent les grosses décélérations avec ferveur. Le train avant est dur à prendre en défaut, le sous-virage n’apparaissant finalement que lorsqu’une erreur est commise ! L’ensemble est servi par ce fameux petit volant qui a tant divisé mais que j’adore. Clairement, cette 208 est redoutable et il ne s’agit ici que de la version « normale ».

Des défauts ? Allez, j’aurais aimé disposer d’un train arrière plus joueur et un meilleur maintien latéral des baquets, un peu à la peine face au dynamisme de la puce. La consommation explose aussi rapidement pour peu que l’on attaque avec une moyenne à 9L/100 sur les 1300 km parcourus. Pour le reste, c’est un sans-faute, surtout au tarif proposé et face à une concurrence lâchée en terme de performances sur ces petites routes piégeuses à souhait. Vivement l’essai de XY mais aussi et surtout de GTi !