Essai – Mazda Cx-5 et Mx-5 Open Race au CERAM

Il y a quelques semaines, Mazda nous a donné l’opportunité de prendre en main son nouveau Cx-5, premier représentant d’une génération de véhicules à venir, basé sur la plateforme SkyActiv. Il faut dire que lors de sa présentation, Mazda avait bien insisté sur ce fait : la nouveauté, la conception complète de la plateforme à partir de la feuille blanche, la volonté d’intégrer une somme de nouvelles technologies directement perceptibles ou non par le conducteur mais améliorant l’efficacité globale du véhicule. La profession de foi est belle et c’est un véritable challenge pour le constructeur car le développement d’une plateforme entière coûte extrêmement cher.

Je vous avais déjà donné mon avis au sujet du design extérieur que je trouve globalement réussi, reprenant les codes stylistiques de la marque tout les faisant évoluer dans le bon sens.

A l’intérieur, on est dans une zone de confort agréable, spacieuse à vrai dire. Les matériaux utilisés sont de manière générale de bonne facture même si certains boutons souffrent toujours (comme partout…) du syndrome plastique noir et moche. Globalement, on peut toutefois dire sans hésiter que le gain entre les anciens modèles et cette toute nouvelle voiture est significatif et va nettement dans le bon sens.

Le voyage entre Porte Maillot et le CERAM, incluant sections d’autoroute et petites routes aux abords du centre d’essais, a mis en évidence le bon confort global pour les utilisateurs malgré les grandes roues et des bruits aéro un peu trop présents dès 100 km/h. Les sièges offrent un bon maintien, la voiture est stable à haute vitesse et se veut dynamique sur petites routes sinueuses. J’étais assez sceptique à ce sujet, d’abord impressionné par la taille du Cx-5 mais il faut bien se rendre à l’évidence : les ingénieurs de Mazda ont bel et bien chassé le poids partout avec cette plateforme. Il en résulte un dynamisme réel, servi par un très bon freinage. Malgré un centre de gravité forcément plus haut que sur une compacte, le Cx-5 se comporte bien dans les enchaînements et ne semble pas débordé bien que légèrement sous vireur parfois. Ce n’est tout de même pas un foudre de guerre mais les performances sont bonnes et le comportement, sain. J’ai également eu l’occasion de décoller les quatre roues et les suspensions ont montré leur très bonne efficacité dans cette situation un poil périlleuse !

La boîte de vitesse manuelle est à mes yeux un régal avec des débattements courts et bien guidés tandis que les verrouillages se veulent francs. On est loin de la mollesse et de l’absence de guidage auxquels certains constructeurs tentent de nous habituer sans toutefois se dire que l’on fait face à une boîte de bucheron. Je ne me suis en revanche pas spécialement penché sur les moteurs si ce n’est que les performances du bloc diesel 2.2L de 175ch m’ont séduit. Polyvalent, coupleux, doux ou punchy selon l’usage et s’il faut croire Mazda sur ce point, peu gourmand et complètement revu, toujours dans le cadre du programme SkyActiv. A confirmer, tout comme les ronchonnements que j’ai pu entendre chez mes coreligionnaires au sujet de la boîte automatique.

Arrivés au CERAM, nous avons pu continuer la prise en main avec quelques ateliers mettant en évidence différentes fonctions et capacités du Cx-5. Premier exemple avec la détection automatique d’obstacles et le freinage qui va avec (cf. la vidéo en fin d’article !). Second exemple avec un petit tour sur l’anneau de vitesse et la détection d’angles morts, toujours utile (même si à mon humble avis cela ne remplacera jamais le petit coup d’œil rapide qu’on apprend au permis moto…)…

La suite, ce furent quelques exercices de franchissement. Force fut de constater que si le Cx-5 n’est pas un véritable franchisseur, il sait sortir des routes goudronnées et réaliser quelques croisements de ponts sans se désosser. Ces compétences ne seront pas forcément utilisées par tous les acheteurs de ce SUV compact mais il est toujours bon de savoir qu’il ne vous plantera pas en pleine forêt à la première difficulté.

Le Cx-5 arrive tardivement sur son segment mais force est de constater après cette première prise en main que la marque a bien fait de finaliser proprement sa nouvelle plateforme afin de lancer un premier véhicule abouti, en progression dans tous les domaines et offrant de belles performances tant d’un point de vue confort que conduite dynamique. Il ne reste donc plus qu’à espérer que le succès soit au rendez-vous pour la marque qui espère en écouler quelques milliers chaque année sur le marché hexagonal.

Enfin, pour terminer cet article, quelques images « plaisir » avec l’essai d’un des deux exemplaires français du Mx-5 Open Race, déclinaison exclusive en quantité ultra limitée du déjà jouissif roadster de la marque. Quelques slaloms d’entraînement avec ou sans ESP et enfin un gros slalom chronométré dont j’ai signé le meilleur temps sous des trombes d’eau ! Une belle occasion de tester l’étanchéité du boîtier de la GoPro et une énorme dose de plaisir !