Essai – Balade bretonne en Kia Sportage

Après l’avoir testé au cours d’un petit road-trip culinaire autour de Bilbao, j’ai eu la chance de me remettre au volant du dernier Kia Sportage le temps d’un long weekend avec un peu plus de kilomètres parcourus sur une belle variété de routes et de villes : autrement dit l’idéal pour vraiment prendre en main une voiture et se faire une idée plus complète de son comportement.

Le programme du weekend, c’était donc la côte normande et le début de la Bretagne, agrémentés d’une nuit dans la très belle Villa Saint-Jean. Autant de sujets qui ont donné naissance aux billets que vous avez pu lire ces derniers jours. Maintenant, il est donc temps de parler de notre moyen de locomotion, un Kia Sportage en finition Premium dotée d’une livrée blanche nacrée du plus bel effet. A ce propos, il ne dépareillait pas du tout sur la place des Vosges.

Doté d’un joli petit moteur 2.0 CRDi de 136ch, 4 roues motrices et boîte auto, la bestiole avance bien, très bien même. Mais le niveau Premium inclut surtout une liste d’équipements pléthorique comme la caméra de recul, le rétroviseur qui se règle automatiquement en mode jour / nuit, une livrée cuir intégrale et les sièges chauffants, un écran de navigation / gestion énorme et tactile (tout à fait efficace et pratique, il m’a bluffé), une livrée extérieure plus luxe mêlant chrome, LED, rétroviseurs électriques chauffants, capteur de pluie… Un véritable inventaire à la Prévert ! Le tout pour un peu plus de 33000€. Très honnête au vu du confort et du ressenti luxueux en s’installant à bord. On aura fait un gros paquet de kilomètres ce weekend et jamais nous ne nous sommes sentis inconfortables : c’était tout simplement parfait. Réglage audio, sièges chauffants, boîte de vitesse douce, moteur qui répond bien, limiteur de vitesse très pratique à utiliser et écran tactile plus que pratique !

Au delà de ces considérations bassement matérielles, les sensations au volant sont agréables ainsi que je l’avais déjà ressenti lors du road-trip espagnol. Sur autoroute, la voiture est sur un rail, y compris à haute vitesse. Le silence est aussi au rendez-vous et les bruits aérodynamiques sont bien filtrés, tout comme les bruits de roulement. En revanche, on prend parfois la boîte en défaut sur de grandes cotes, le moteur s’essoufflant un peu avant que la boîte ne daigne descendre un rapport pour compenser la perte de vitesse due au poids du véhicule. En clair : on se sent en sécurité.

Sur routes bosselées mais larges, la voiture se comporte bien là aussi : peu de roulis, pas trop de directivité côté pneumatiques bien que la monte soit assez large, les suspensions filtrent bien les imperfections de la route sans les gommer intégralement pour autant, chose que je n’apprécie pas du tout (vous savez, cette sensation d’être dans un bateau…). Il faut toutefois prendre garde au poids de la voiture et ne pas oublier que freiner prend un peu de temps ! Le freinage est à ce propos très correct au vu de la masse de la voiture : il n’est pas mordant mais pas de problème pour ralentir la voiture tant qu’on s’y prend à temps.

Enfin, sur petites routes sinueuses, le confort est au rendez-vous et le plaisir aussi. Bonne nouvelle ! Le peu de roulis pris par la caisse de la voiture fait qu’on ose envoyer la voiture de virage en virage, qu’on pousse un peu et qu’on a tendance à secouer son passager… Car qui dit voiture ne prenant pas de roulis, dit d’autant plus d’accélération latérale prise par les occupants du véhicule. C’est au final le seul bémol en terme de confort : le manque de maintien latéral des sièges qui fait que l’on se balade un peu dans la voiture dès qu’on pousse un peu dans les virages ! Rien de bien méchant, le Sportage n’étant pas non plus vendu comme une voiture de sport mais c’est quelque chose qu’il faut prendre en compte en tant que conducteur.

En clair, j’ai retrouvé toutes mes bonnes sensations de Bilbao au cours de ce weekend, j’ai vraiment apprécié la conduite de cette voiture et je n’ai pas raté les regards qu’il génère ! Avec ce niveau de finition et cette robe nacrée, le Sportage ne passe pas inaperçu et ça se comprend : il est beau. Comme sur port de Cancale. Ou devant le Mont Saint-Michel. Pas mal non ?

Et pour 33k€, on a une belle voiture, confortable, sûre, d’un beau volume. Je n’ai pas pu tester le mode 4×4 en revanche bien que la tentation ait été grande, on m’a dit qu’il s’en sortait très bien et qu’il était donc le bienvenu en dehors des villes et des routes et autoroutes.

Fan du Kia Sportage moi ? Moi qui était pourtant complètement réfractaire à ce type de voitures ? J’avoue que je me sens bien dedans, très bien.