Essai – Mazda Mx-5 Shizuka

Après avoir pris en main la série spéciale « Racing By » du Mx-5, j’ai remis mes fesses dans le baquet d’une autre version du petit roadster dont j’étais tombé amoureux deux semaines auparavant. Le simple fait de le retrouver était déjà un régal, j’ai découvert avec cette Shizuka une autre vision du Mx-5, plus sobre et si je puis l’exprimer ainsi, simple et authentique. Pas de toit rigide motorisé ici, une simple capote en toile, manuelle, suffit au bonheur de celui qui veut se retrouver cheveux au vent en l’espace de quelques secondes. La finition intérieure est aussi un peu moins sportive que sur la Racing By mais reste toutefois plus cossue que celle du Mx-5 d’origine avec une jolie sellerie marron joliment surpiquée, série spéciale oblige.

On retrouve sur cette Shizuka non pas le 2.0 MZR mais son petit frère de 1.8L de cylindrée et 126 ch / 167 Nm de puissance et couple. Un brin plus modeste donc mais le poids reste contenu avec 1150 kg annoncés à vide, le tout monté sur les toujours superbes roues « gunmetal » de 17″. On perd aussi la boîte 6 pour retrouver une plus traditionnelle boîte 5 au levier un soupçon plus sobre mais aux débattements toujours aussi courts et précis, le tout étant facturé 25k€. Diantre, mais c’est encore moins cher… !

La série Shizuka inaugure aussi un équipement inédit dans le Mx-5 : un GPS à écran tactile en partenariat avec TomTom. Perfectible et décrié par certains puristes, j’avoue qu’il a tout de même son utilité quand on se perd ou que l’on cherche sa route. D’aucuns me diront que le Mx-5 s’emmène et se perd en balade, reste qu’on n’est parfois pas en terrain connu et qu’on apprécie de pouvoir (re)trouver sa route sans prendre de risques (à savoir en utilisant une carte, un iPhone…). Que dire de plus si ce n’est que ce Mx-5 ne diffère pas du Racing By pour ce qui est de la position de conduite, de l’excellence de la boîte et des liaisons au sol… ?

L’amortissement est un peu plus souple que sur la Racing By mais reste parfaitement efficace, on est sur un petit roadster sportif après tout et les virages s’enchaînent avec une précision délicieuse. Le moteur, s’il affiche pas loin de 40 chevaux de moins, procure une belle dose de sensations malgré tout et emmène le Mx-5 a des vitesses déraisonnables très facilement, toujours bien aidé par un freinage efficace. L’échappement mériterait de feuler un peu plus, peut-être pas comme le Racing By, mais un peu plus… juste pour le plaisir des oreilles.

Ce petit frère reste en tout cas jouissif à conduire ! Les rapports s’enchaînent, le moteur donne tout ce qu’il a alors que les cheveux flottent au vent et qu’un léger sourire naît sur mon visage pour n’en disparaître qu’à l’arrêt du moteur. Même sourire quand il s’agit de reprendre la voiture, de jeter négligemment la capote en arrière et de mettre le contact… Chaque trajet est un régal, quel qu’il soit. Mazda fait tellement bien les choses avec cette petite voiture accessible et drôle, donnant à chaque propriétaire une belle dose de passion et d’efficacité à petit prix, la preuve en images avec quelques tours sur les Circuits LFG à l’occasion d’un tournage dont je vous reparle très vite.

Un peu moins puissant, un peu moins performant, un peu moins gourmand aussi avec une consommation à 8.5L/100 sur les 300 km parcourus, le Mx-5 dans sa version 1.8 Shizuka est hautement attachant et est facturé encore moins cher… Décidément, je me tâte. Craquera, craquera pas ?