Willy Ronis à la Monnaie de Paris

Dimanche matin, je suis passé à la Monnaie de Paris pour la rétrospective de Willy Ronis, un des grands humanistes qui nous a quittés à la fin de l’année dernière à l’âge plus qu’honorable de 99 ans. Une exposition que j’attendais beaucoup après celle d’Izis qui m’avait laissé mi-figue mi-raisin… vu que cet homme fait partie du même groupe, encore et toujours…

Et j’en ai eu pour mon absence d’argent, la caissière de la Monnaie de Paris n’étant pas encore arrivée à l’ouverture à 11h ! Bon plan, donc, arrivez tôt, vous aurez peut-être la même chance que moi.

Enfin, ça a quand même plutôt mal commencé avec la toute première salle qui se démarque du reste des expositions que j’ai déjà pu faire : c’est fouillis, brouillon, et la foule qui arrive à peine dans l’exposition n’a pas le temps de se disperser et s’agglutine donc directement dans cette première salle où une grande quantité de photo est exposée. Bilan : une galère pour prendre son temps devant chaque photo, une galère pour lire les petites explications de W.R. qui donnent toute leur profondeur aux photos (car oui, une photo « humaniste », c’est toujours mieux quand c’est expliqué).

Les autres salles sont en revanche de haute volée… Tout le travail de Willy Ronis est exposé ici : ses voyages, ses commandes, sa vision de Paris et sa retraite provençale, ses amitiés avec Brassaï, Capa ou Prévert, ses travaux tardifs sur le nu, l’ensemble est magnifique.

Willy Ronis avait définitivement un oeil et une manière de développer ses clichés qui leur confère un équilibre des lumières, des noirs et des flous magnifique. Bref, vous l’aurez compris, pour peu qu’on soit un peu sensible à la photo humaniste (les autres, passez votre chemin… quoique…), voir cette expo très complète sur l’oeuvre de Ronis est absolument indispensable.

Et là, vous avez donc jusqu’au 22 août prochain, c’est honnête ! Et ça coûte 7€, ce qui est tout à fait honnête une fois de plus. Bref : foncez-y.