Please be kind, rewind again l’Orphelinat

Bon. Plusieurs jours sans articles et je me fais engueuler (majorité des gens), moquer (Herif) ou ignorer (histoire de blogroll – rires –) … Pour "fêter" mon retour, même si le mot est clairement mal choisi vu la piètre qualité de ma production, on va se faire une petite revue des deux derniers films aperçus dans une salle obscure.

 On commence par Please be kind, rewind et je ne vous ferai pas l'offense de traduire tellement c'est moche en français. Le script est simple à souhait : un loueur de cassettes vidéos se voit confier la boutique par son patron … et son boulet de meilleur ami, provisoirement magnétisé, efface toutes les bandes !

Ils se voient donc contraints de tourner à leur manière les films qu'on leur loue …
 
Voilà. Simple, concis, efficace. Et remarquable point de départ pour un Michel Gondry survolté dans ce film ! Les acteurs aussi sont survoltés ! On sent que le concept de faire des remakes de films ultra connus et célèbres a emballé tout le monde …
Le résultat (le film quoi) est franchement terrible : on rit, on pleure, on sourit, on hallucine, on voudrait louer ces putains de films en mode "sweded" ! Au dela de ça, il y a quand même une progression logique dans l'histoire avec dans le désordre : une histoire d'amour, l'opposition perpétuelle de la créativité débridée de certains et les majors formatées et précalibrées qui nous servent des oeuvres et des films plats comme une limande et qui ne veulent surtout pas qu'on les réutilise à des fins de détournement, la situation sociale catastrophique de certains coins des US, le melting pot et puis l'amitié bien sûr. Bref, le fond du film est sérieux … la forme est débridée. Du Gondry quoi.
 
Niveau acteurs, Danny Glover est excellent en patron au bout du rouleau, prisonnier de l'histoire qu'il a toujours racontée à son fils adoptif, Mos Def, malheureux ami d'un Jack Black complètement barré, paranoïaque et délirant. 
Si on rajoute à ça une brochette de seconds couteaux un poil charismatiques et tout aussi symboliques de la banlieue de New York, on obtient un gros potentiel comique ! 
 
Bon, comme j'ai un autre film à vous présenter,  je vais m'arrêter là, mais il FAUT aller voir ce film ! C'est une vraie comédie, pas un truc à la française à la neuneu … Du pur bonheur pendant 1h40 qu'on ne voit clairement pas passer !

 Le second film, je suis allé le voir avec Alice samedi, et j'étais bien content d'être accompagné. Elle aussi d'ailleurs. Ce film, c'est l'Orphelinat, triomphe démentiel en Espagne, gros carton en France à priori … on a compris pourquoi et on soutient le phénomène !
Déjà, il y a Guillermo Del Toro dans l'histoire, gage d'une certaine qualité et d'une "touche" de noirceur indéniable et nécessaire pour ce genre de films.
 
Le sujet est là aussi simple : une mère, son fils et son mari reviennent dans l'orphelinat où la première a grandi … pour y fonder un centre d'accueil pour jeunes handicapés. Jusqu'ici tout va bien, sauf que le petit bonhomme commence à avoir des copains "imaginaires" et qu'il se passe des choses bizarres du genre jeu de piste, bruits chelous et autres … La suite, on ne va trop vous raconter, sinon ça vous pourrirait le truc.
 
Parlons plutôt émotions. Deux mots : tension et beauté. Le film est beau, photographiquement parlant … les couleurs, les cadrages, la musique, tout colle pour mettre en valeur le second mot : tension ! Car j'ai rarement vu une salle aussi tendue, l'ambiance de stress était palpable … Terrible pour nos petits coeurs d'autant plus qu'on peut difficilement parler de happy end, juste de "end". Comprenne qui verra.
 
Les acteurs ne sont pas en reste, mais l'essentiel est ailleurs … Dans l'histoire, dans les rebondissements savamment montés, dans les moments "choc", dans l'alternance de phases calmes et de phases endiablées où tout part à vau l'eau !
On ressort de la salle avec le sentiment d'avoir passé un grand moment, d'avoir été un "communion" avec tous les autres spectateurs vraiment scotchés aux sièges … Quelle maîtrise !
Du cinéma comme ça … j'en veux encore … alors please be kind, rewind. 
 
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