Samedi dernier, en plus de profiter de l’exposition sur le courant préraphaélite, j’ai rapidement eu le temps d’aller faire un tour dans les salles consacrées à Gustav Mahler, celui que l’on connaît avant tout comme un compositeur de génie mais qui fut bien plus que cela. Voilà donc cent ans que Gustav Mahler est décédé et on se replonge avec une certaine délectation dans ses deux métiers de directeur d’orchestre et de direction de maisons d’opéra.
Alors que la 4ème symphonie déroule ses portées le long de la salle et qu’elle résonne à nos oreilles, on découvre sa quête de la perfection dans tous les domaines : composition, interprétation, costumes, mise en scène et ainsi de suite. Autant de témoignages de l’hyperactivité presque névrotique d’un homme de génie.
Les objets se succèdent, les croquis, les manuscrits de partitions, les photographies (dont celle, splendide, de sa femme), les esquisses… tous ces éléments qui ont baigné la vie du compositeur et directeur et témoignent de son travail acharné.
Cette exposition redonne un peu corps à un compositeur qu’on ne connait en effet que pour ses symphonies assez sombres. J’avoue que je ne connaissais absolument pas les autres aspects de la vie de Gustav Mahler et cette exposition a donc été synonyme de grandes découvertes mais aussi d’un réel plaisir à contempler tous ces objets d’époque. L’éventail a d’ailleurs retenu mon attention et mon amour, quel fantastique objet ! Voilà le genre de choses que j’adorerais posséder.
Enfin, toujours est-il que si vous allez à Orsay pour voir la collection principale ou les préraphaélites d’ici à la fin mai, il serait bien dommage de vous priver de ces quelques salles retraçant non pas la vie ou l’oeuvre de Mahler, mais sa complexité en tant qu’homme et génie.