Hier, c’était donc la fameuse soirée Forever Crazy au Crazy Horse. Une première aussi bien pour moi que pour A. et donc une interrogation : est-ce que cela allait nous plaire ? Oh, je sais ce que vous pensez surement : « Vinz est un mec, ça ne peut que lui plaire » … c’est mal me connaître ! (suis-je seulement crédible une seconde en disant ça ? j’ose espérer que oui)
Rendez-vous fixé à 22h15 pour récupérer nos billets et nous installer tranquillement en Silver, c’est à dire un peu loin des dames mais avec une bonne vision d’ensemble de la scène. Première conclusion : la prochaine fois, je me prends une place en Gold ou en Diamond (quoique Diamond, je pense qu’on est en fait trop près et qu’on n’a juste du « détail » (aussi joli soit-il) et absolument pas un ballet. A vérifier !
Crédit : Richard Aujard
Mais bref, un petit cocktail et une flute de champagne posés devant nous pour patienter, nous avons attendu le début du show à 23h15 pour en prendre plein les yeux. Pas moins de 14 numéros en solo, en groupe, chanté ou « simplement » en chorégraphie.
L’entrée est forte avec « God save our bareskin » : voix militaire tonitruante, claquement des talons, tournés et retournés tout à fait synchronisés. Magnifique ! On continue (dans le désordre !) avec « Vestal’s Desire » pour son ambiance, ses lumières alternées, la délicatesse des mouvements … Ensuite, il y a aussi « la leçon de séduction », un solo enflammé sur un sofa en forme de lèvres de rouge maquillées, l’un des numéros les plus « perturbants » à mes yeux. Que dire aussi de « Baby Buns », numéro joueur, drôle, provocant, terriblement parisien dans le ton et plutôt bien synchronisé. « Legmania » est aussi splendide, un ballet de jambes absolument hypnotique dans une ambiance lumineuse délicate, même si l’on en voit à mon goût un peu trop et qu’on a vite tendance à perdre de vue les jambes pour glisser un peu plus bas (et ne riez pas, vous auriez fait pareil aussi !). Bref, splendide, mais un peu trop suggestif peut être.
Et puis, il y a aussi d’autres numéros, certains créés par Philippe Decouflé. Premier à venir : « Crisis » … L’occasion de voir un effeuillage maîtrisé sur fond de diagrammes, de courbes et d’une musique de pièces. Au delà de la beauté de cette reine du Crazy Horse, je retiens surtout le ton, le graphisme, le parti pris artistique, le jeu d’ombre portée … Créatif mais sensuel. J’ai adoré !
Il y a aussi « Upside Down », jeu de miroir avec une scène coupée en deux horizontalement pour nous régaler d’un jeu de miroir amusant, un peu perturbant. Et puis « Teasing », une petite fenêtre sur une paire de jambes de longueur infinie. Pour terminer, « Kama » où les filles jouent d’une étoffe translucide pour danser et dégagent une sensualité exotique.
Bon, tout cela sans oublier « I’m a good girl » et « Jungle Fiever » (le numéro le plus … « hot » à mes pauvres yeux). Et puis un duo d’hommes. Oui, oui, vous avez bien lu. Et ces messieurs, jumeaux si je ne m’abuse, ont quasiment chipé la vedette aux filles du Crazy Horse ! Splendide numéro que le leur, un mélange de différentes musiques mettant en oeuvre une vraie performance physique (synchronisation, claquettes …) et beaucoup d’humour, de jeu avec le public. Bravo messieurs, vraiment !
Beaucoup de sollicitations donc sur ce spectacle du Crazy Horse, beaucoup de très bons numéros, avec ce joli petit interlude « zoubizoubizous » (à fredonner en sifflotant) qui reste en tête, encore aujourd’hui ! Je confirme donc ce que je disais lundi : c’est une expérience à vivre au moins une fois et je pense que je vais même y retourner assez vite. Qui veut m’accompagner !?