Nouvelle-Calédonie – L’autre pays du rodéo à Païta

Un dimanche à Païta, c’était la fête du bœuf. Qui dit fête du boeuf en Nouvelle-Calédonie dit grande foire, concerts, ambiance festive et rodéo ! Car oui, la Nouvelle-Calédonie, ce ne sont pas seulement les plages sublimes, le lagon fabuleux et autres forêts primaires. Il y a des gens qui vivent là et les calédoniens, férus d’élevage, sont aussi férus des activités qui en découlent, le rodéo étant l’une de celles-ci. Je ne vais pas prétendre vous expliquer l’âme calédonienne ici mais les calédoniens, kanaks et caldoches confondus, sont bien plus complexes qu’on pourrait le croire, du (soit disant) haut de notre métropole. Si j’ai bien évidemment été ravi de découvrir ce qui reste un paradis sur Terre, j’ai aussi été très touché par les autres aspects de la vie en Nouvelle-Calédonie. Rodéo inclus puisque j’ai passé une excellente journée !

Il faut dire que ça a commencé fort : j’ai mangé de la couille de veau (on notera le joli fessier en dessous de la bannière). Et ma foi : c’est BON. Ouais. Ensuite, c’est l’arène de rodéo qui s’est dévoilée… et les premières activités du festival après la traversée des différents stands de nourriture, les scènes de concert, les innombrables voitures venues là. Car oui, il y a une putain de foule pour cette fête du bœuf ! C’est d’ailleurs là qu’on se rend compte de l’engouement populaire pour ces manifestations : le bord de l’arène était tout simplement noir de monde.

Les premières épreuves sont là pour chauffer le public et démontrer le talent des différents compétiteurs sur un cheval : du slalom, des relais, de l’adresse… Puis vient le rodéo à cheval à proprement parler ! Il faut tenir le plus longtemps possible tout en maintenant le cheval dans un état d’énervement optimal (nan parce que rester sur un cheval docile, même moi je sais faire).

Et tandis que je tombe sur un vieux camion de l’U.S. Navy en allant me chercher une brochette et un burger, la prochaine activité se prépare tandis que la pluie s’acharne sur la foule qui ne se clairsème pas pour autant.

La prochaine activité consiste d’ailleurs à sauter depuis un cheval sur un taurillon puis à le faire tomber à mains nues pour enfin l’immobiliser. Et ça a l’air très simple comme ça, mais il n’en est rien puisque pas un seul des compétiteurs n’aura réussi !

Mais le clou du spectacle reste le rodéo sur des taureaux, des vrais, des furax, ces bêtes de plusieurs centaines de kilos capables de vous défoncer la cage thoracique d’un bon petit coup de sabot. Un spectacle impressionnant, quelques monteurs qui s’acharnent sur la bête mais c’est toujours elle qui gagne ! On frémit, on se crispe, on attend la chute qui ne vient pas toujours, on se demande combien de temps le bonhomme va tenir sur son destrier en furie… La chose n’est pas sans danger car certains repartiront en claudiquant, clopin-clopant et un ne se relèvera même pas du tout, embarqué en civière.

Un spectacle inédit pour moi que ce rodéo et ma foi j’y retournerais avec grand plaisir si l’occasion se présentait !