Il est 7h30 quand je quitte Morro Jable. C’est tôt, très tôt, après une longue route de nuit sur les terres désolées de Fuerteventura. Voiture rendue, j’embarque dans le ferry qui a la mauvaise idée d’accoster loin du centre de Las Palmas de Gran Canaria ! Instant galère avec une looooongue marche vers l’agence de location de voiture, située en plein centre. On va dire que ça fait les muscles et le caractère.
Il n’empêche, la voiture récupérée, je file au plus vite faire mes courses et récupérer les clés de mon logement. Me voici à Arucas. Petite pause. Installation. Que faire ensuite alors qu’il est déjà midi passé ? La réponse est simple : continuer à remplir le frigo, se balader de ville en ville afin de privilégier les randonnées pour les jours suivants.
Je me promène rapidement dans les rues de Arucas. Sa distillerie trône à quelques encâblures du centre historique, unique productrice de rhum de l’île, plus célèbre des Canaries en compagnie de Aldea, à La Palma. Les rues sont belles, bien décorées, tandis que l’église néogothique en impose avec sa silhouette austère et sombre au possible.
Au dessus de Arucas, il y a la « Montana de Arucas », un ancien cône qui a bien l’air d’être volcanique et qui abrite une jolie promenade, ainsi qu’un restaurant et autres lieux de divertissement. Les vues sur Gran Canaria sont splendides, malgré le ciel un rien bouché sur les hauteurs ! Les nuages peinent un peu à s’évacuer sur cette île autrement plus élevée que Lanzarote ou Fuerteventura.
Je file ensuite par la belle route GC-20 vers le bourg de Firgas. Perchée sur les hauteurs, la ville est une ville d’eau (minérale), avec de remarquables tableaux (le Paseo de Gran Canaria) et fontaines descendant des hauteurs de la ville vers sa place centrale, sans oublier bien sûr le vieux moulin et la place de l’église dominant les environs. Superbe !
Étape suivante dans les montagnes ? Teror ! Quel drôle de nom pour cette capitale religieuse de l’île qui abrite la splendide Basilica de Nuestra Señora del Pino. Les rues alentours sont superbes, avec de vieilles et respectables maisons ; tandis que la place ceinturant la basilique offre de nombreuses opportunités de se restaurer et boire un petit verre au joli soleil de décembre. Endroit parfait, en somme.
Je grimpe encore plus haut dans les montagnes, suivant aveuglément Google Maps qui me fait alors passer par les plus petites routes de l’île ! Sachez qu’il y a sur Gran Canaria un excellent réseau de routes primaires ceinturant la montagne, autant de routes secondaires desservant ensuite le centre et enfin un incroyable entrelacement de menues routes et chemins faisant la jonction entre les secondes !
Y circuler est loin d’être une sinécure ! C’est tout à fait faisable quand on est à l’aise au volant d’un véhicule de taille raisonnable (un Tourneo Connect quoi), mais ça pourrait devenir moyennement drôle avec un plus gros véhicule.
Bref : me voici à Vega de San Mateo et je suis là pour une excellente raison, à savoir son marché de producteurs… Miel, fromage, légumes, il y a là de quoi faire le plein de produits locaux à bon prix. La redescente vers la côte en est d’autant facilitée que le coffre est chargé. A bon entendeur, salut !
La journée ne peut s’achever sans une baignade… Il faut dire que Lanzarote et Fuerteventura ont été un rien chiches avec nous pour ce qui est de la trempette. Une baignade impromptue par ci, un plouf par là et une météo un peu chafouin ont rendu les choses plus difficiles. Hors de question de vivre la même chose à Gran Canaria.
L’exploration des différentes piscines de l’île commence à El Puertillo, à quelques kilomètres seulement de Arucas. La double piscine est gigantesque mais assez peu engageante pour ce qui me concerne au soleil couchant. Je ne me baignerai pas, ce qui n’est pas le cas de ma partenaire qui se baignerait de toute façon dans un seau d’eau, en plus d’avoir la capacité à s’y endormir le séant plongé dedans.
Eau fraîche, calme, belle étendue et l’océan à perte de vue devant, avec sur la droite le mignon petit village de El Puertillo. Ce n’était finalement pas si mal… mais on a trouvé tellement mieux les jours suivants !
Où dormir à Gran Canaria ?
J’ai choisi de dormir au nord de l’île, pour des raisons de proximité avec les grandes zones de randonnées du centre, des commerces de la capitale mais aussi de l’accessibilité facile à la côte ouest ou encore aux villes du nord. L’autoroute n’étant pas bien loin non plus, le sud de l’île était loin d’être si éloigné que ça ! Bref : Arucas est un très bon choix. Ville vivante, culturelle, accueillante et calme à la fois par rapport à Las Palmas, elle a un peu de charme montagnard mais sans la rigueur du climat de « là-haut », avec donc ce bel appartement tout neuf qui a joliment fait l’affaire !
Où louer une voiture à Gran Canaria ?
J’étais parti pour louer une voiture chez CICAR mais malheureusement, tout était déjà pris à cette période ! Je m’y suis pris trop tard… et me suis donc retrouvé à louer via BSP Auto chez Orlando. Loueur local, voitures… variables de ce que j’ai pu voir. Pour ce qui me concerne, ma foi, j’avais un vieux Ford Tourneo Connect tout râpé mais au moteur diesel vaillant, coupleux et idéal pour les routes pentues de Gran Canaria ! Malgré les mauvais commentaires lus ici ou là, c’était une bonne surprise au final, avec un retour facile non loin de l’aéroport et la navette gratuite pour nous y emmener.