Shanghai – du jardin Yu au sommet de la Shanghai Tower à Pudong

Seconde et dernière journée de citytrip à Shanghai et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle fut contrastée et haute en couleurs ! L’objectif du jour était double : voir l’ancienne Shanghai et la moderne, côté Pudong. La journée a commencé comme la précédente toutefois, sur le Bund… pour reprendre une dose de skyline et apercevoir l’ancien phare de la ville.

Plus loin, on traverse le parc Gucheng avec en son bout la vieille ville chinoise. Dans le parc, quasiment désert en ce dimanche matin, des chinois dansent, d’autres jouent de la musique en groupe ou en solo, tandis que d’autres misent quelques yuans aux cartes ou au mahjong. Ambiance tranquille et populaire donc, sous le regard pas si lointain des gratte-ciel.

On débouche alors aux abords du jardin Yu, ou Yuyuan. De nombreuses bâtisses ont ici été construites pour « ressembler » à d’antiques pagodes. Je ne sais pas de quand date la construction de tous ces bâtiments mais il en ressort un sacré sentiment de foire touristique, surtout un dimanche matin avec tous les touristes… chinois !

Car oui, Shanghai est aussi visitée par de nombreux chinois en escapade dominicale et c’est tout à fait impressionnant en nombre. Je m’attends au pire pour le jardin Yu et j’ai bien raison. Il faudra que j’essaie d’y retourner un autre jour, en semaine, lors d’un prochain voyage. En fait, on pourrait presque croire que le jardin Yu est en fait cet ensemble mais non, il faut aller à son entrée et y pénétrer pour vraiment commencer à comprendre.

La vieille ville chinoise est encore basse, ceinturée et grignotée par les immeubles. En son cœur pas si ancien, il est donc une petite merveille qui se nomme Yu. Ce parc ou domaine, construit au XVIème siècle par le gouverneur du Sichuan en l’honneur de ses parents, s’étend sur 2 ha et est censé représenter le monde en miniature.

Je ne saurais trop vous retranscrire ce que j’ai pu ressentir en passant de pavillon en pavillon, en regardant toutes ces scénettes au travers de portes et de fenêtres aux formes toutes plus étranges les unes que les autres, en tombant soudainement sur un dragon de toute beauté ou encore en manquant massacrer quelques touristes chinois hurlant comme des putois.

L’endroit est incroyable, vraiment. La foule qui le visite est en revanche une catastrophe et ce havre de paix peut en réalité devenir un vrai générateur de stress. Une seule solution alors : s’évader vers les pavillons les plus lointains, dans les petits coins planqués du domaine et ils sont très nombreux dans ce drôle de labyrinthe. Bref : un régal seulement un brin gâché par la foule et une folle envie de revenir, sous le soleil et en semaine.

Direction maintenant l’ex-concession française pour une nouvelle dose de platanes ! Plus sérieusement, je comptais visiter l’ancienne maison du docteur Sun Yat-sen mais elle était fermée pour travaux… J’ai donc profité du déplacement pour aller faire un tour au parc « français », le parc Fuxing. Dessiné par les colonisateurs, il abrite de jolis massifs taillés à la française mais aussi une statue de Marx et Engels… héhé.

Sorti du jardin, je file reprendre le métro en direction de Pudong. Cette ancienne rive opposée à Shanghai a été choisie pour la construction de la ville moderne, du quartier d’affaires expérimental (capital*ste) il y a un peu plus de dix ans, là où il n’y avait qu’entrepôts et ensuite champs jusqu’à la mer…

Il y a là désormais des immeubles en pagaille et notamment la Shanghai Tower, la tour Jinmao et le « décapsuleur », le Shanghai World Financial Center. C’est la première qui m’intéresse, bâtie sur le limon du fleuve et plus haute tour de Chine à l’heure actuelle ! Torsadée, elle culmine à 632 mètres de hauteur et offre une vue imprenable sur ses sœurs et sur la ville.

Fin de la visite, je remets le cap vers la vieille ville chinoise en passant par l’un des ferries qui font la traversée entre les deux rives du fleuve pour quelques yuans. Une bonne alternative au métro quand on veut simplement traverser ! J’arpente pour finir la rue la plus « importante » de la vieille ville chinoise, l’occasion de vérifier qu’effectivement, il reste ici des maisons basses et une belle somme de vieilles échoppes. Pour combien de temps ?

Il est temps de dire au revoir à Shanghai. Une dernière escale nocturne sur le Bund et au Captain Bar avant de filer prendre l’avion via le maglev’ ? Allez…