Capri – île singulière

Capri, je l’avais mise de côté au profit de Procida, plus accessible à l’époque, plus menue, plus intime. Cette fois-ci, il était hors de question de la rater. Direction Sorrento pour prendre le ferry en direction de la reine des îles du golfe de Naples. Le soleil est déjà là mais le fond de l’air est bien frais, une brume s’élève doucement de la mer et des forêts qui la bordent, la journée s’annonce belle.

Capri pointe ensuite le bout de son nez avec ses falaises abruptes et ses multiples maisons perdues au milieu des arbres. On aborde à Marina Grande, ville sans grand intérêt si ce n’est d’être le point d’entrée vers la ville donnant son nom à l’île. Le téléphérique pris, on débouche sur la place centrale de la ville, celle où paraît-il les célébrités viennent se montrer. Totalement incompréhensible à mes yeux tant le soleil ne semble pas enclin à s’y montrer, bien planqué par la vieille église de Capri.

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Qu’importe, on fuit rapidement le centre-ville, surfait et peuplé de fourrures et autres magasins de luxe, pour découvrir quelques points de l’île. Cela commence par le monastère, la Certosa di San Giacomo, lové du bon côté de l’île, plein sud. Autour, les villas et hôtels de luxe ont poussé mais le lieu reste un havre de paix.

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On continue avec un fort joli parc situé à deux pas de la ville Krupp, le chemin menant à Marina Piccola étant quant à lui fermé. Dommage… on se contentera de la vue sur les Faraglioni.

On se dirige ensuite vers la Villa Jovis, l’une des multiples villas de l’empereur Tibère sur l’île, particulière car bien conservée et comprenant le fameux « saut de Tibère » du haut duquel il se dit que l’empereur faisait jeter les adolescents fraîchement consommés… Drôle d’endroit.

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On continue avec l’Arco Naturale, une gigantesque arche naturelle (comme son nom l’indique) surplombant la mer. Bel endroit et escaliers abrupts menant ensuite le long du flanc est et sud-est de l’île.

Ce sentier mène en fait jusqu’aux Faraglioni en passant notamment par la villa Malaparte, lieu de tournage pour le film de Godard, Le Mépris, clos au public et que l’on aperçoit entre les frondaisons. L’arrivée sur les Faraglioni reste un moment assez particulier, le point de vue étant magique.

Continuons maintenant avec Anacapri, le pendant montagnard de Capri, nettement moins show-off et donc beaucoup plus agréable. On y trouve donc beaucoup de ruelles mais elles sont aussi beaucoup plus tranquilles et moins gavées de boutiques inutiles. C’est mieux, nettement mieux.

La journée s’achève finalement sur une belle grimpette en téléphérique (totalement dénué de sécurité) jusqu’au sommet de l’île, le Monte Solaro. Le soleil descendant illumine Procida et Ischia, avec Anacapri au premier plan. Splendide.

Quelle journée ! Dernière étape, le Lido del Faro, au point le plus sud-ouest de l’île. Coucher de soleil à la clé, cela se sera joué à quelques minutes près !

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