Amalfi et Atrani, à un éperon près

Amalfi, impossible de ne pas connaître ce nom quand on vient sur la côte Amalfitaine… forcément, ladite côte portant le nom de la ville ! En revanche, Atrani, située de l’autre côté de l’éperon, est nettement moins connue et fréquentée. Il faut dire qu’en terme de capacités d’accueil, le parking est nettement plus modeste et moins facile d’accès mais on finit, sur un énorme coup de bol, par poser la voiture aux portes de la ville, au ras des flots. On est alors dominés par les murs de la ville et notamment par le pont supportant la route côtière. Une Vespa rouge traîne non loin de là, sur la jetée opposée. Quelques vêtements sèchent aux fenêtres donnant sur la plage et on s’imagine ici, pas vraiment rassuré, par gros temps.

Les ruelles ne sont guère nombreuses mais mignonnes, la ville ne s’enfonçant que peu dans la montagne. Que dire en revanche de toutes ces maisons et menues églises accrochées à la falaise !? Adorable, Atrani mérite qu’on s’y arrête une petite heure avant de laisser la voiture sur place et de remonter vers Atrani à laquelle on accède soit par la route côtière, soit par l’interminable tunnel creusé à travers la montagne.

Amalfi, enfin, que l’on découvre en flânant le long de la promenade bordée de vieux immeubles très statutaires et dominée par le dôme de la cathédrale. La ville est bordée d’un flanc abrupt d’un côté, d’une colline moins escarpée de l’autre et sur laquelle s’amoncellent bâtisses et hôtels. Il faut prendre un peu de recul pour contempler la ville dans son ensemble. Deux possibilités : soit la jetée faisant face à la ville, soit l’énorme jetée à un petit kilomètre de là, protégeant le port. Ma préférence est bien évidemment pour la seconde, offrant une vue dégagée et surtout on y est seul ou presque !

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Il est alors temps de s’aventurer à l’ombre, dans les ruelles de la ville. C’est l’occasion de contempler la splendide cathédrale d’Amalfi, preuve architecturale de la santé financière de la ville et de son importance dans la région pendant les siècles passés. De même, en s’aventurant plus avant vers la montagne, on découvre les moulins qui ont fait la fortune d’Amalfi, sa réputation aussi. Un point amusant est la présence parallèle d’un petit chemin couvert et voûté à la rue principale, alternative étroite à l’étroitesse de ladite rue, empruntée aussi bien par les piétons que par les véhicules à plusieurs roues.

Le soleil se couche, les bateaux rentrent au port et il est l’heure également de se poser pour un ultime verre en bord de mer avant de rentrer dans ses pénates. Amalfi sera au final notre point de chute de fin de journée pour ce verre devenu quasi rituel.

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