Depuis Olbia (enfin Marinella), on longe cette fois-ci vers le sud la côte est de la Sardaigne. Au même titre que la Costa Smeralda, cette zone ne présente que bien peu d’intérêt. Le temps ce jour là n’était pas parfait avec un ciel 100% bleu mais j’ai tenu à m’arrêter dans quelques criques dont les photos m’avaient vendu du rêve. Bien mal m’en a pris, je n’ai rien trouvé de fabuleux ! A tel point qu’après deux ou trois essais infructueux, la décision de tracer rapidement au sud fut prise.
On s’approche alors du Golfo di Orosei, une perle de la Sardaigne. Depuis Posada, on prend une route fabuleuse vers Orosei, Dorgali, Baunei et enfin Arbatax. Cette route traverse la montagne abrupte qui borde le golfe et les paysages y sont absolument splendides. Les pluies le sont de la même manière puisque nous avons pris sur le nez un orage comme rarement j’en avais vu ! Dix centimètres d’eau dans les rues de Dorgali, une route où l’on roule à 20 km/h en espérant pas avoir à freiner, quel déluge ! Mais que de souvenirs aussi.
Les montagnes franchies, on arrive un peu plus au sud du côté de Baunei, village perché dans les montagnes et terriblement paisible avant la côte entourant Lotzorai, Arbatax et Santa Maria Navarrese. La plage de Lotzorai vaut d’ailleurs qu’on s’y arrête le soir pour boire un verre et profiter d’un beau bain de minuit en toute tranquillité.
Alors que nous logions à Lotzorai, nous avons décidé d’aller jeter un œil autour, dans les montagnes mais aussi plus au sud vers Bari Sardo et bien nous en a pris car la région regorge de petite perles que j’ai adorées. Arbatax et son fameux rocher rouge valent une halte mais c’est dans les montagnes qu’on en prend plein les yeux avec de nombreux villages isolés, certains abandonnés ou tout simplement déplacés suite à des glissements de terrain. L’ambiance est étrange, les sardes que nous croisons n’ont pas grand chose à voir avec ceux de la côte. Plus fiers, plus indépendants, plus farouches, ce sont des montagnards et les regards se posent sur nous sans révéler toutefois la moindre once d’agressivité. Simplement, on sent définitivement qu’on est chez eux, simples passants. Une balade à faire absolument pour les routes et le côté grandiose de cette montagne.
De même, la côte au sud du Golfe d’Orosei mérite qu’on la parcoure afin d’y dénicher quelques jolies plages. C’est le cas de la Spiaggia Cea, une plage sur laquelle nous retournerons plusieurs fois pour ses jolis promontoires rouges émergeant de l’eau et ses eaux cristallines.
En revanche, Torre di Bari présente un intérêt un peu plus limité même si la vue de la tour surplombant les eaux turquoises arrache un petite larme de beauté.
Entre les deux, Gairo m’a séduit car même si aucune plage de sable blanc ne s’y trouve, les roches rouges ciselées par la mer sont un régal pour le regard et on se baigne facilement là-bas, en toute tranquillité !
Autrement dit, si le nord du golfe ne nous a pas grandement donné envie d’y rester, la zone sud mérite très largement qu’on s’y arrête quelques jours afin de profiter de ses montagnes à couper le souffle et de ses quelques (très) jolies plages. Une vraie surprise à laquelle je ne m’attendais pas et qui m’a ravi.