Je crois bien que cela faisait pas loin de 3 ans que je n’avais pas lu un Arthur C. Clarke. Ce devait être pour les Chants de la Terre Lointaine si je ne m’abuse et je ne m’étais depuis pas rendu compte à quel point le lire me manquait. Ingénieur, scientifique, visionnaire, cet auteur est un phare majeur de la science-fiction, depuis son âge d’or jusqu’à aujourd’hui.
Les Fontaines du Paradis, c’est en réalité l’histoire fabuleuse de l’ascenseur spatial et aussi de la lutte fondamentale entre la science et la foi, éternelles ennemies quand bien même leurs intérêts se rejoignent parfois. Arthur C. Clarke nous livre donc sa vision de l’ascenseur spatial, lui donnant une réalité absolument fantastique de démesure.
Ce livre, c’est également une invitation à découvrir le Sri Lanka, où se déroule tout ou partie de l’action du livre, mêlant grands reporters, moines bouddhistes, ingénieurs visionnaires et vieux ambassadeurs à la retraite. Le reste du monde n’est pas oublié pour autant et Clarke en profite pour dresser de temps à autre un portrait de telle ou telle région du monde ou de l’espace, brossant un portrait rapide d’un futur plausible.
Plus loin encore et pour donner encore plus de force aux moines du Sri Lanka, l’auteur nous parle d’une rencontre avec ce qu’il appelle le Vagabond des Étoiles, l’occasion pour lui de régler quelques comptes avec les grandes religions monothéistes.
Ces multiples thématiques, gravitant autour du projet d’ascenseur spatial, donnent une réelle profondeur à ce roman qui m’aura séduit de bout en bout. Décidément, Arthur C. Clarke avait le chic pour écrire une hard-science parfaitement compréhensible et exaltante !