Après cette rapide course sur asphalte, nous sommes arrivés au point culminant de Calvi : Notre Dame de la Serra, la sainte protectrice de la cité qui domine tout le golfe. Petite pause, il fait une chaleur de four et on nous fait un résumé de l’ensemble de l’histoire Corse en quinze minutes ! Le récit, empreint de fierté, nous donne un nouvel éclairage à nous, continentaux ignares, de la réalité corse et du passé de l’île. Je l’avoue, autant j’ai pu être un peu « taquin » à une époque vis à vis de la Corse et de son fonctionnement, autant je comprends mieux maintenant certaines histoires, certaines problématiques et j’y suis nettement plus sensible, par conséquent.
Enfin, il faut rejoindre Calvi après ce cours magistral. Je prends le guidon avec un des Jean- derrière moi ! C’est terminé pour la route asphaltée, on passe maintenant au chemin défoncé avec caillasses, ornières et crevasses ! Sans oublier deux ou trois dévers qui pourraient bien aider le quad à se retourner. Première expérience « quad » pour moi donc, et premières frayeurs !!! Les limites de la machine sont très loin, on le sent directement. Mais pour peu qu’on fasse une ou deux erreurs stupides, on les atteint très facilement… Autrement dit j’ai manqué me mettre au tas 3 fois, donc 2 bien lourdes… ! Dans ces cas là, on serre les fesses, on respire et on réfléchit. Ouais… vite fait hein.
Bilan : un gros pied que de faire du quad, que l’on ait la poignée des gaz facilement ouverte ou plus simplement orientée loisir ! En revanche, en conduisant sur ce chemin assez escarpé, on oublie un peu de profiter du paysage, alors autant rouler un peu plus doucement et profiter de la vue sur Calvi.
Calvi, c’est bel et bien fini cette fois, notre chauffeur nous attend, lui qui me fait tellement penser à l’oncle italien d’A. : Gennaro… ! Mêmes bougonnements, mêmes expressions, même humour, ce fut un bon moment passé en sa compagnie, beaucoup de souvenirs et voilà, on part, dernier bout de chemin que je vous raconte bientôt, avec Bastia, Toulon et la dure réalité de la vie quotidienne au bout.
Mais quel pied, quel pied, je vous le dis…
Tra Mare e Monti (contacter Fabien Rocca Serra)