Dernières étapes au Pays Basque pendant ces vacances de Noël. Il fallait bien évidemment aller voir l’océan, sentir les embruns des tempêtes du golfe de Gascogne et profiter d’un climat autrement plus clément que celui des contreforts des Pyrénées. C’est en faisant ce constat que la décision fut prise de faire le grand bout de route entre Larrau et le château observatoire d’Abbadia, en passant par Espelette. Ce village, dont le nom résonne certainement bien dans vos mémoires gustatives, est l’archétype du village basque du Labourd, doublé des pittoresques piments séchant sur les murs et aux fenêtres ! Escale obligée s’il en est, la ville a son charme et mérite qu’on s’y arrête pour s’y balader et découvrir ses quelques ruelles et sa magnifique église.
L’étape suivante, réellement océanique cette fois, c’est donc le Château Observatoire d’Abbadia, situé à quelques encablures d’Hendaye. Je ne vais pas vous sermonner sur l’histoire du lieu et vous laisse la découvrir sur le site du château ou plus simplement en vous rendant sur place car, si la visite n’était à l’origine pas au programme, il m’apparaît comme absolument indispensable désormais que vous vous y rendiez ! Si je n’ai pas eu l’autorisation de prendre des photos de l’intérieur, sachez qu’il est incroyable ! Ancien poste d’observatoire, lunette géante percée à travers murs, chambres et salons d’origines et d’inspirations très variées, c’est une fantaisie doublée de culture scientifique et culturelle que voilà. Si la décoration pourra paraître chargée au regard des standards modernes, elle n’en est pas moins intéressante tant elle est riche de détails et témoigne de l’intérêt du fondateur pour les autres cultures, les autres religions et l’esprit scientifique de manière générale. Bluffant à de maints égards. Il ne faut par ailleurs pas oublier d’aller faire un tour dans le domaine qui jouxte le château, accessible via un parking différent. L’endroit est paisible, offre un splendide point de vue sur l’observatoire mais également sur les côtes environnantes !
Ma route remonte ensuite vers Saint-Jean-de-Luz, étape là-aussi indispensable et inratable de la région. On note par ailleurs la splendide cote qui précède la ville :
J’avoue que j’avais beaucoup d’à-priori concernant la ville et force m’a été de constater qu’à cette période de l’année, un 28 décembre exactement, c’est un régal de déambuler dans ses rues, à la fois agitées par rapport à Larrau, tout en restant paisibles. Je ne sais pas si j’aurais en revanche la force de me confronter à la foule de l’été. Même si pour un gâteau basque à la configure de cerises noires de Pariès, je serais bien fichu de le faire. D’ailleurs, j’ai envie de gâteau basque. Hum.
Ultime étape au pays Basque, le dernier jour à dire vrai : Bayonne. Là-aussi, je ne connaissais absolument pas, j’étais un total néophyte de la région, je le redis ! J’ai beaucoup aimé Bayonne : ses quartiers, ses murs d’enceinte, son abbaye et son cloître sublimes, les plages enfin qui l’entourent et les embruns qui venaient me lécher le visage. On a vu pire pour un 31 décembre et pour clore une année qui fut un cru exceptionnel.
C’était bien, le Pays Basque. On y retourne quand ?