Hautes-Alpes – randonnée du col du Cheval de Bois

Pour cette dernière journée, même si la tentation était très (très) grande de retourner en Valgaudemar, je me suis astreint à respecter mon engagement d’origine qui visait à accorder égalité de temps à l’une et l’autre région, la seconde étant donc le Champsaur. La balade du côté de Prapic et Orcières ayant été fructueuse, j’ai eu envie d’aller faire un tour dans la vallée isolée et perdue de Champoléon, ici aussi tout au bout de la route, là où les plus belles randonnées commencent.

J’aurais pu remonter sur les pentes du Sirac en direction du Col de Vallonpierre mais cela aurait été en quelque sorte redondant avec la journée précédente. Direction donc l’autre versant, au départ du parking défoncé, celui des Auberts, où se retrouvent les randonneurs et autres voyageurs au long cours.

Le sentier monte en pente douce et longue jusqu’au bout de la vallée de Champoléon, vers un haut lieu des Ecrins, du pastoralisme et de la randonnée : le refuge du Pré la Chaumette. La grande structure accueille en effet tous les publics en grand nombre, forte d’une belle capacité d’accueil et d’une cuisine chaleureuse. Je ne m’arrête toutefois pas, je n’ai pas encore mérité ma récompense…

On traverse alors le fond de vallée pour se diriger vers le Pas de la Cavale et le Col du Cheval de Bois. Il faut d’abord contourner prudemment en leur parlant les deux chiens bien cachés qui gardent le troupeau planqué sous un rocher. Pas aimables, les deux gardiennes, mais parfaitement dressées et c’est bien là leur boulot !

Entre framboisiers et pieds de myrtilles, le sentier grimpe sec dans un premier temps avant de se calmer un peu, rejoignant une autre petite vallée en altitude, le vallon de Rougnoux. On prend à droite, en passant entre les pierres et les moutons, pour grimper une nouvelle fois sur une pente voisine, avec en face de nous des faces nord de toute beauté.

Le Col du Cheval de Bois, enfin. En contrebas, un autre petit vallon avec son troupeau de moutons et ses deux gardiens, qui nous saluent d’un aboiement d’avertissement. La pause-déjeuner avec cette vue a de quoi réjouir en ce dernier jour des vacances. Descendre par le vallon puis par la cascade de Prelles ? Cela aurait été possible mais le sentier étant peu tracé, j’ai préféré la jouer calme, en ce dernier jour, justement.

Il ne restait donc plus qu’à redescendre par le chemin déjà parcouru en se gargarisant de la vue, en pensant au prochain séjour qu’on imagine volontiers dans la même région, quand bien même la raison impose d’aller voir ailleurs si la montagne est tout aussi belle… Une chose est certaine, la bière et la tarte à la myrtille seront sûrement très bonnes là-bas également.