Côtes d’Armor – de Ploubazlanec à la plage Bonaparte

Dernier jour pour ce weekend en Bretagne, à la frontière du Finistère et des Côtes d’Armor. Il est malheureusement temps de rentrer et le temps a par ailleurs décidé de me gâcher un brin la fête en sortant une journée blanche ou grise, selon la lumière du moment. Bref, ce n’est pas fameux et il bruine même un brin.

Je me suis dit qu’il pouvait donc être pertinent d’aller voir des coins que je ne connais pas trop ni dont je n’attends grand chose ! C’est d’ailleurs pour cela que je ferai l’impasse sur la fort connue abbaye de Beauport, lui préférant un retour plus tôt dans mes pénates parisiennes.

Première étape donc, après avoir traversé la zone sans grand intérêt entre Lannion et Pontrieux, le petit port de Loguivy-de-la-Mer, où Lénine séjourna en 1902. C’est isolé au possible, mignon également.

L’étape suivante se nomme Ploubazlanec et abrite un cimetière pas commun. Il y a en effet ici un mur des disparus en mer, ceux des différentes campagnes islandaises. Plus de 2000 hommes et 100 goélettes ne revinrent jamais au port, donnant naissance à quelques encâblures du village à la Croix des Veuves et à la chapelle des naufragés, avec vue sur Bréhat.

Je prends ensuite la direction du sud, vers Plouha. La route des falaises y est splendide et il y a également un lieu singulier, nommé plage Bonaparte. On y accède par un tunnel creusé dans la falaise et le lieu est célèbre puisque c’est ici que le père de Jane Birkin, entre autres résistants, venait recueillir les aviateurs naufragés. Belle baignade, facilitée par la petite jetée qui mène aux flots. Douceur d’une baignade avant de reprendre la route vers Paris.

Juste avant de quitter Plouha et de continuer la descente de la côte vers Saint-Brieuc, je m’arrête une dernière fois pour découvrir la chapelle de Kermaria-an-Iskuit. Splendide architecture extérieure… mais pas de vision intérieure pour cette fois puisqu’elle était fermée. Tristesse.

Le bilan de cette journée est un peu frustrant, la faute à une météo capricieuse générant un poil de vague à l’âme, sûrement bien accentué par le nécessaire retour. Les Côtes d’Armor sont loin d’avoir livré toute leur beauté et je reviendrai. La liste est déjà établie, évidente : Beauport, Paimpol, Pontrieux, Roche-Jagu, Tréguier, Plougrescant et sa presqu’île sauvage, sillon de Talbert… voilà qui devrait occuper un beau weekend, sans forcer. Oh, il y a les Sept-Îles aussi. Un long weekend, donc. Vendu.

La carte de cette journée dans les Côtes d’Armor :