Essais Michelin & Sport Auto – journée plaisir à la Ferté Gaucher

Mercredi 11 septembre, il est bien trop tôt pour un rendez-vous Gare de Lyon mais le jeu en vaut paraît-il la chandelle : j’ai été convié par Sport Auto et Michelin à une journée clairement placée sous le signe du plaisir automobile avec quelques monstres sacrés de la production, le tout dans un lieu que je connais bien, les circuits de la Ferté Gaucher. Notre petit groupe s’est donc retrouvé là-bas, avec la météo que l’on connaît sur le plateau : de la pluie le matin, des éclaircies l’après-midi, des conditions pas vraiment idéales pour tester les monstres de puissances qui nous attendaient ! Au menu : Ferrari F430, Lamborghini Gallardo LP560, Porsche 911 GT3 RS et enfin, la démentielle Ferrari 458 Italia, dream car s’il en est… le tout monté sur des Michelin Pilot Super Sport ou du Pilot Sport Cup (le petit frère du Sport Cup 2 qui a pété le record du Nürb avec la 918 Spyder). Nul besoin de vous dire que les visages resplendissaient en arrivant sur place.

Après un rapide briefing par l’équipe de CascadEvents, qui fournissait ce jour les voitures mais aussi les instructeurs, il fut temps de prendre place dans les voitures pour plusieurs séries de 4 tours… L’attente est difficile alors que l’on voit les premiers s’élancer sur la piste détrempée, entre sourire de plaisir et mâchoire crispée par une once de stress, l’envie est simple : être à leur place !

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Mon tour arrive. L’ordre des voitures, ma foi j’aurais bien voulu le choisir mais c’était aussi la surprise du chef : devoir se réhabituer à la piste, aux conditions d’adhérence changeantes et à un pied droit forcément léger au vu des conditions avec la première voiture que l’on me désigne… Croiser les doigts, frémir un peu et s’entendre dire « allez, c’est parti pour l’Italia ». Ok. Bon. Commencer par la plus puissante, la plus folle, celle dans laquelle je rêve de monter depuis qu’elle a été annoncée par Ferrari. 570 chevaux, un V8 de 4.5L, 540Nm de couple obtenus à quelque chose comme 6000tr/min. Bon bon bon… C’est parti.

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Quitte à enfoncer des portes grandes ouvertes, allons-y ! Cette voiture est démente. Sonorité fabuleuse, train avant incisif, freinage ébouriffant quand on y va franchement et même en freinage normal d’ailleurs… La poussée une fois passés les 4000 tr/min ne semble jamais vouloir s’arrêter et au passage des rapports, la boîte se fait littéralement oublier par sa vitesse d’exécution. Reste toujours, dans ces conditions, une appréhension légitime tant le train arrière semble vouloir se balader vigoureusement ! Prudence et finesse donc, de la retenue également, je ne suis pas pilote et j’ai clairement sous-conduit lors de ce premier run, moins lors du second mais avec toujours un mélange de plaisir et de retenue. Une chose est sûre : il y a tellement à faire avec cette voiture tant elle semble remarquablement née et il me tarde de me remettre plus longuement à son volant pour mieux la connaître. Chralou, du Garage des Blogs, nous dit souvent que l’Italia est à ses yeux la voiture parfaite, la dream car par excellence, je le comprends désormais…

Second run, la Lamborghini. J’attendais là-aussi depuis longtemps de me mettre au volant de cette voiture, désormais en fin de vie puisque celle que l’on appelle Cabrera ne devrait pas tarder à pointer le bout de son museau. On a ici une transmission intégrale, un V10 de 560 chevaux et une gueule d’avion de chasse, beaucoup de violence dans le design pour une voiture qui s’avère quant à elle plutôt douce et prévenante. Les quatre roues motrices n’y sont assurément pas pour rien mais la sensation de confiance est plus grande dans cette voiture, celle d’une relative facilité également. Perturbant et rassurant à la fois, mais avec un constat : le plaisir n’est pas vraiment là, grandement handicapé par une boîte qui date et semble passer les vitesses moins vite qu’une bonne vieille boîte méca ! Autant pour le rêve Lamborghini, il faudra attendre la prise en main de l’Aventador pour réaliser véritablement mon rêve (ou une Diablo, une Murcielago, bref vous m’aurez compris).

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Troisième run, celle qui avec l’Italia me faisait le plus envie, cette fois-ci depuis une bonne dizaine d’années puisque j’ai toujours voulu prendre le volant d’une 911 GT3 (type 996 à l’époque) ! Celle-ci, c’est la 997 GT3 RS. Deux roues motrices seulement, un arceau, un bon vieux flat 6 développant « seulement » 415 chevaux et surtout une boîte méca ! Ah. Enfin ! La GT3 RS est une pistarde et cela se sent dès les premiers tours de roue. La boîte est rugueuse, l’embrayage dur mais précis (et donc utilisable au quotidien !), la direction ultra précise. On retrouve les caractéristiques d’une 911, à savoir ce léger sous-virage du nez de la voiture, une capacité à propulser la voiture tout à fait démente et cette sonorité, si typique et enchanteresse, surtout sur cette version. Quel pied, quel pied ! Je rêvais de la conduire, je me suis vraiment éclaté à son volant, impression confirmée le weekend suivant lors de notre tournage GDB avec la 911 type 991 Carrera S. Une fois que l’on a goûté à un V8 italien ou à ce 6 allemand, impossible d’en revenir !

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Enfin, la « petite » dernière, à savoir la Ferrari F430 ! Je l’avais déjà prise en main il y a quelques temps avec le sentiment de n’avoir jamais pu accélérer (c’était lors d’un stage de pilotage). Ce fut nettement moins le cas ici lors des deux runs, le premier totalement en sous-conduite, le second avec une confiance bien plus grande ! La voiture a très bien vieilli mais il lui reste toujours ce train avant flou et pas vraiment totalement sécurisant, surtout après avoir fait quelques tours à bord de l’Italia qui corrige totalement ce défaut. Qu’importe, cette voiture et son fabuleux V8 de 490ch restent une merveille automobile…

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Fin des réjouissances ? Que nenni ! Après le déjeuner et la projection du film Michelin dédié aux dernières 24 heures du Mans, place à la monoplace, plus exactement aux Formule Campus. 115 chevaux si je me souviens bien, aucune assistance, un comportement sain mais sans pitié pour les moins fins, l’école idéale en somme, au même titre qu’une Caterham par exemple.

La pluie a bien malheureusement contrarié les plans de la journée mais chacun a tout de même pu faire une session d’une dizaine de minutes au volant de ces petits jouets hautement addictifs. Bilan des courses : il faudra revenir et enchaîner les sessions avec des instructeurs afin de tous nous améliorer mais d’ores et déjà beaucoup de plaisir ressenti au volant et de grands sourires au sortir du baquet.

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En bref : une journée plaisir, tout à fait conforme à l’idée que je me fais de Sport Auto en tant que lecteur de longue date : de belles voitures, pas mal de sensations, beaucoup de passion et désormais une ouverture réelle sur le monde des blogs et l’ère numérique ; le tout sous l’égide d’un manufacturier qui a depuis longtemps prouvé son savoir faire pneumatique et montré à maintes reprises que la compétition fait partie de ses gènes.

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