Essai rétro – Nissan « Tomato » 350Z

J’ai plutôt l’habitude d’essayer des modèles récents, mais certains constructeurs entretiennent aussi un parc d’anciennes et parmi ceux-ci, Nissan, dont la 350Z ne demande qu’à sortir du garage pour aller faire la nique aux voitures plus récentes ! « Tomato », nom de baptême quelque peu original lié à la couleur de sa robe, est donc membre de la dernière génération de 350Z produits avant l’arrivée de son remplaçant, le 370Z, que je commence à plutôt bien connaître et que j’apprécie beaucoup pour la rusticité de son approche de la voiture de sport. Avec le 350Z, même combat et c’est tant mieux !

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A l’extérieur, la voiture n’a guère vieilli, ses lignes se révélant assez proches de celles du 370Z et donc tout à fait d’actualité. On ne dirait pas que cette voiture a une bonne dizaine d’années ! Belle gueule à l’avant avec sa grande bouche ouverte, jolies lignes pour la partie 3/4 arrière, de jolis feux arrière, une double sortie d’échappement presque discrète, un léger becquet et des roues en revanche splendides (Rays… voilà qui rappellera quelques souvenirs de Gran Turismo !)… En fait, ne serait sa couleur, ce 350Z serait presque sage, tout à fait dans l’esprit de la sportive japonaise qui n’en fait pas trop à première vue mais sait surprendre ensuite !

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A l’intérieur en revanche, la voiture a pris un petit coup de vieux, même si la 350Z était très bien équipée à l’époque ! L’essentiel toutefois est là : de bons baquets, un levier de vitesse court et brutal, un compte-tours ne demandant qu’à grimper dans la zone rouge et un volant à la jante fine comme il faut. Les éléments sportifs sont bien là, bien faits, je comprends mieux pourquoi cette voiture avait pas mal défrayé la chronique (et la concurrence) lors de sa sortie.

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Ah tiens, avant de passer à la partie sensations (il y en a !), un petit point auquel il faudra faire attention si vous achetez un Nissan 350Z d’occasion : ne laissez JAMAIS vos clés à l’intérieur de la voiture. Vous voyez le petit bouton de fermeture centralisée sur les photos ci-dessous, au milieu de la poignée ? S’il est engagé, même en sortant de la voiture en tirant sur la poignée, vous ne le déverrouillerez pas (c’est ce qu’on appelle un travail d’ingénieur alcoolique) ! Autrement dit, sortez, refermez la porte, voilà, vous êtes enfermés dehors, clés à l’intérieur ! Hum, ça sent le vécu ? Oui, tout à fait. Sachez du coup qu’un Nissan 350Z s’ouvre très bien avec deux cintres (un pour tirer sur la poignée, l’autre pour appuyer sur le bouton en relâchant la poignée…)… mais qu’on vit alors un énorme moment de solitude.

Allez, moteur ! La sonorité est quelque peu plus présente que sur la 370Z, ce qui est un réel plus ! La boîte est quant à elle toujours aussi raide, une vraie boîte de bûcheron mais utilisable malgré tout au quotidien, au prix d’une légère musculation du bras droit et de la jambe gauche. Cela surprend un peu au début et puis on se rend compte à l’usage qu’il est tout à fait envisageable de conduire délicatement et sans à-coups dans cette voiture, bien aidés en cela par le couple du V6 atmo.

Du couple, il y en a, c’est certain ! Sur le gras, il faut savoir garder (pied) raison avec les roues braquées, le train arrière se révélant aussi joueur que celui de sa remplaçante. Gare aux ruades donc, l’ESP étant un chouïa moins présent à mes yeux que sur le 370Z, y compris en phase d’accélération sur une insertion autoroute ! (hum)

L’ensemble moteur / boîte / embrayage est en tout cas bien foutu, le moteur allant chercher sa puissance hauts dans les tours, ne semblant jamais vouloir s’arrêter, ce qui fait qu’à fond de 3, on est sur autoroute allemande à la bagatelle de 170 km/h. Il en reste encore pas loin de 100 à aller chercher… Correct. Le confort, dans ces conditions d’attaque, reste tout à fait convenable et la voiture communique bien ses mouvements aux reins au travers des baquets. On se sent en confiance et en sécurité même si comme je le disais au-dessus, il faut garder de la marge par rapport aux bas-côtés, le train arrière se plaçant facilement en glisse, pour mon plus grand bonheur.

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Cette « Tomato » est donc une jolie petite machine, loin d’être dépassée et représentant au passage une espèce en voie de disparition, bien malheureusement, celle des « gros » V6 atmosphériques. Le monde automobile sera bien triste quand ils auront totalement disparus. 450 kilomètres parcourus, 12.5 l/100 consommés, cette 350Z n’est pas trop gourmande au regard des sensations qu’elle m’a procurés et de la tristesse éprouvée lors du rendu des clés…

Vivement l’essai du 370Z Nismo, du coup, histoire de retrouver cette approche japonaise de la sportive que j’aime tant.