Tout d’abord, la Clio RS… De loin la plus « gentille » de toutes ces voitures avec un chassis très équilibré et prévenant. C’est efficace, ça tient bien la route, ça freine convenablement mais ça manque quand même diablement de tonus et de fun ! Rendez-moi la Clio 2 Ragnotti, s’il vous plaît ! Bref : toujours est-il que la bestiole tient le pavé, même en s’amusant entre les cônes ou dans le freinage dégressif à 110. Efficace, je vous dis.
Ensuite, la Megane R26R… Série limitée, allégée, dotée d’un arceau, de baquets et de harnais, elle ne laisse pas indifférent avec son capot en carbone. Pas de doute, Renault a poussé la logique a l’extrême pour livrer une Megane très particulière. Et les sensations au volant sont bonnes, très bonnes. La direction assistée électrique a fait de réels progrès (je sais de quoi je parle ahah !) depuis les premières versions, le chassis est un régal et le pont autobloquant aide à passer la puissance sans un frémissement ! Jouissive petite voiture, dotée d’un arrière-train sacrément baladeur dès qu’on a le malheur de soulager l’accélérateur en courbe. La voiture reste prévenante bien que tolérante, l’ESP autorisant une quinzaine de degrés de dérive avant de se déclencher… de quoi s’amuser dans les rond-points ! Mon coup de coeur du jour, clairement.
Puis, la Subaru Impreza STI… Un avion. Moche. Mais un avion. Les 4 roues motrices donnent un sentiment d’arrachement en sortie de virage absolument génial : on sent que ça motrice, que la voiture s’extrait des courbes avec une aisance redoutable. Tenue de route sur un rail, comportement très sain, légère glisse autorisée des 4 roues, on peut jouer en toute confiance. A tel point que retentit un « Dans la Subaru, doucement à l’entrée du slalom… « . Ah oui. Pardon. J’étais à 120… Oooops. Car oui, nous étions seuls dans les voitures, simplement accompagnés d’un autre blogueur suicidaire et d’un talkie ! Bref : la Subaru : petit monstre à consommer sans modération !
Il reste deux voitures, vu que je n’ai pas roulé la 350Z, faute de temps, ce sera pour une prochaine fois. Reste la BMW M3 tout d’abord, dotée du fantastique six cylindres de la marque, une vraie machine de guerre qui monte dans les tours dans un roulement de tonnerre tandis que la boîte séquentielle nous assène des coups de boutoir dans les vertèbres. Pas hyper confortable d’ailleurs, cette boîte, quel que soit le mode de fonctionnement choisi. En revanche, ça pousse, et c’est bien là l’essentiel ! Facile d’arriver à 150 juste avant le freinage en ligne droite, facile de mettre le pied dedans, la voiture tient et pousse fort. Reste la sortie d’épingle, quand on veut s’amuser à dériver un peu des fesses… Et là l’ESP BMW intervient tout de suite. 30 cm de glissouille contrôlée et « paf », un petit coup de frein automatique te remet en ligne. Frustrant. Terriblement frustrant.
Et puis enfin, le Cayman S. Premier tour de roue en Porsche dans ma vie… Que dire… Châssis « facile », on passe partout vite et bien, sans avoir l’impression de pousser l’auto ou même de se pousser soi-même ! Glisse légère et prévenante, la voiture n’est pas traître et freine comme un monstre. Le freinage Porsche est réputé, on comprend pourquoi avec ce modèle pourtant « milieu de gamme » avant les grandes soeurs 911. Assis au ras du sol, les courbes du Cayman lovées dans un creux du rétroviseur, je savoure… Quelle voiture… Si à 50 ans, je n’ai pas ça, j’aurai raté ma vie, je crois bien !
C’est la fin… et pourtant non ! Baptême en compagnie de nos instructeurs du jour. 2 tours de Cayman S, ESP déconnecté, à fond, en glisse de partout sur la piste bien grasse… Jouissif… et là j’ai simplement un énorme regret : ne pas avoir eu mon 7D pour vous faire de jolies vidéos ! Mais qu’importe, les pilotes nous ont réellement montré que les pneus Continental, associés à de bonnes voitures, offrent une tenue de route folle et un freinage parfait, même sur route détrempée. Impressionnant, et personne n’a vomi qui plus est !
Vous l’aurez compris, cette journée était fabuleuse. Tant pour l’accueil de Continental que pour l’organisation de BRM/Tribeca au poil comme d’habitude… et puis ces sensations, cette bouffée de plaisir automobile brut, ces souvenirs, ces sourires partagés, ces petits message au talkie, ces vrombissements… On recommence tout ça quand vous voulez, en passant à la gamme supérieure en terme de puissance ? (hum, non ? bon ok…)
Bref : merci. Mais alors merci…