Bref, je m’égare sur les pentes du pathos, le samedi était très bon pour ça aussi puisque ma présence était aussi liée au besoin de faire un énorme tri dans les bâtiments qui jouxtent la maison. Deux greniers à trier, jeter ce qui ne sert à rien, trier, mettre de côté ce qui peut être vendu et/ou donné… et puis enfin le garage. Celui de mon père. Celui où il a conçu tous mes meubles et tant d’autres. Celui avec tous ses outils. Deux ans que je dois faire le tri, ranger, nettoyer. Deux ans à tourner autour du pot, à repousser l’échéance, à ne pas vouloir trop me remémorer les discussions avec lui sur les idées d’aménagement… Et voilà, c’est fait, pourtant. Tout est propre (enfin, pour un garage), tout est rangé, classé, mis en placard… et cela fait du bien.
Drôle de sensation que de repartir avec ça sur les genoux, d’aller au restaurant en ne quittant que peu la voiture des yeux, au cas où… et puis la laisser en Normandie, en attendant Noël et la petite réunion familiale sur Paris pour la récupérer.
Je me suis ressourcé, j’ai retrouvé certaines bases en Normandie, j’ai bien compris certaines choses aussi et j’ai franchi un nouveau cap. Vis à vis de ma mère, vis à vis de mon deuil, vis à vis de ce que je veux faire dans les moments à venir et puis vis à vis de mes frères qui incarnent désormais parfaitement le Yin et le Yang. Tant pis pour les enfants… ils grandiront sans oncles, sans grand-mère, avec deux beaufs pour simple éducateurs. Tristesse. Mais le choix est le leur…