Lundi dernier, j'étais convié chez Canal+ pour visualiser avant sa sortie le tout nouveau film d'Albert Dupontel (et en sa compagnie) : le Vilain.
Le Vilain, c'est l'histoire d'un fils indigne et d'une mère qui se croit parfaite et vit sans ce dernier depuis… vingt ans. Vingt ans qu'elle attend la mort, vingt ans qu'elle survit à coup sûr à tous les incidents possibles et imaginables. Et arrive son fils, ce petit bonhomme qu'elle a toujours cru parfait, adorable, brillant. Elle va vite déchanter.
Une fois le pot aux roses découvert, le film enchaîne sa logique potache, ses gags cocasses et ses dialogues aux petits oignons, doublés d'un jeu acteur au poil, comme d'hab chez Dupontel. Moins de fulgurances déjantées que dans Enfermés Dehors, un peu plus de running-gags, moins d'engagement mais toujours autant d'humanité et de rires, Dupontel maîtrise son art.
Et il nous le confirme au cours d'un rapide échange de questions/réponses ! Modeste, attentif, passionné, fervent de références sur ce qu'il aime dans le cinéma (et n'aime pas !)… On sent le mec à la fois professionnel quant à son approche de cet exercice ingrat qu'est la promo et en même temps très anxieux, très oppressé par la réaction suscitée et j'ai aussi eu l'impression qu'il se dépréciait pas mal par rapport à certains "monstres sacrés" du cinéma… modestie une fois de plus ! Alors que dans le paysage cinématographique français, il est une sorte d'ovni malgré tout grand public et capable de toucher aussi bien au burlesque, au cocace, au dramatique, à l'engagement, aux sentiments… Vraiment bon, tout simplement.
Conclusion : c'est du tout bon et on se prend à y repenser après, à rire à nouveau, à halluciner sur certaines scènes, à repenser aux quelques moments de folie brute qui fulgurent à l'écran sporadiquement… Bref : faut que je retourne le voir.