Le Siffleur

La plupart des gens rêvent d’être quelqu’un d’autre, la fille populaire, le type séduisant, celle qui réussit en affaire, celui qui a une chance de cocu…

Pour combler la frustration de tout le monde et surtout celle de son « jumeau », Maurice enfile ses lunettes de soleil, saute dans sa voiture de sport et se débarrasse d’un sifflement de tous les ennuis alentours. A pourfendre l’oppresseur avec autant de verve, on  pense à un robin des bois qui aurait bien vieilli et on ne peut que l’aimer ce Maurice…

Contrairement aux travelings renversants à la limite de la nausée après les repas de fêtes, le scénario est léger mais bien mené, les personnages assez justes et juste comme il faut pour une comédie de début d’année. Et puis, soulignons le casting qui à la manière d’un plat bien relevé  permet à chaque acteur de révéler sa propre saveur.

François Berléand jusque là figure secondaire peu marquante nous fait rire et occupe tout le devant de la scène avec brio !On y retrouve également un Fred bien moins lourd qu’avec Omar et quand on se souvient de King Guillaume on se dit que ces deux-là sont comme Hitch et sa copine : plus ils sont loin  l’un de l’autre et mieux ils bossent !  Une Elfira qui joue les potiches à merveille, une Célarié plus fine que de coutume et un Thierry Lhermitte méchant à souhait qui nous manquait depuis le dîner de cons.

Pour conclure, le Siffleur me ferait presque changer d’opinion sur ce système de financement populaire qu’est Peopleforcinema.com. Je pars du principe que c’est le début de la fin des maisons de productions cinématographique mais également des maisons de disque (www.mymajorcompany.com) et d’éditions. Mais au final, quitte à ne plus faire que du bon divertissement à la manière du Siffleur, pourquoi pas?