Expositions Septembre-Octobre à la MEP

De retour à la Maison Européenne de la Photographie après une série d’expositions assez inégales, j’avais très logiquement de grandes attentes puisque cet établissement est l’un de mes favoris à Paris ! Et je n’ai pas été déçu, bien loin de là. (bon à part que j’ai fait toutes mes photos avec l’iPhone, donc ne m’en veuillez pas trop, merci)

On commence avec le dernier étage et Koos Breukel avec une galerie de portraits tirés en grands formats et bien éclairés… Grosse claque tant le rendu est magnifique et surtout les portraits criants d’émotion, d’humanité et de précision. Face à face avec l’objectif, les histoires ont marqués les visages, le monde les a brutalisés pour certains, l’ensemble est parfait. A voir absolument et surtout avec du temps devant soi pour bien s’imprégner du grain de ces photos. Le portrait en grand format, c’est la vie j’ai envie dire et je m’étais fait la même réflexion en voyant l’expo d’Avedon au Jeu de Paume.

Ensuite, juste en face, on retrouve Fabien Chalon et ses expérimentations auxquelles j’ai été moins sensible si l’on excepte l’Abandon, création spécifiquement conçue pour la MEP, qui m’a foutu mal à l’aise, basculant d’un pied à l’autre, tortillant du cerveau pour éviter de paniquer. Difficile, surprenant et poétique aussi, mais oppressant. Une invitation à l’Abandon, justement. Et l’Abandon fait peur.

Un étage en dessous, c’est un génie de la mode qui s’expose : Karl Lagerfeld. J’avais aperçu quelques-unes de ses photos, essentiellement architecturales et je m’étais dit « pourquoi ce mec, aussi génial soit-il, peut-il être aussi mauvais en photo ? » … car clairement, je n’aime pas ses photos d’architecture. Je n’y suis pas sensible, je n’y devine ni n’y voit rien : je n’aime pas. Et la première salle qui lui est essentiellement consacrée, m’a fait fuir.

En revanche, la seconde salle a vraiment retenu mon attention ! Et pour cause, elle contient les expérimentations du sieur Karl et c’est tout de suite nettement plus intéressant. De la statue du maître aux « Warhol-like » en passant par les résinotypes, tout y est et c’est plutôt agréable à regarder. Et puis tout au fond, la mode dans toute sa splendeur fait son apparition : photos issues des travaux publicitaires, galerie de portraits très réussis, on retrouve la patte de celui qui est et reste un génie des formes. A voir donc !

Ensuite, on descend encore d’un étage pour Tania et Vincent et leur exposition : « Consumation. Consommation de luxe dans Citizen K ». Un couple de photographes qui détourne avec bonheur les publicités du magazine Citizen K. Excellent et à déguster avec bonheur.

Encore un peu plus bas, Ernestine Ruben et Mi Jong Lee ont concocté un assemblage robes – photos du plus bel effet. L’air, le feu, la mousse, tout est là pour nous contenter, nous donner envie de voir ces robes portées, un splendide mélange de deux arts. Délicat.

Et enfin pour finir Kimiko Yoshida, une artiste que j’avais découverte sur Irresistable (tiens, un site à suivre) et dont j’ai enfin pu contempler l’oeuvre en grand format. C’est magnifique, poétique, splendide, recherché, bla bla bla, je manque de mots tellement j’aime ! Une somme d’autoportraits monochromes (ou presque) en grand format, tirés sur toile pour un effet magnifique, une disparition de l’individu dans le carré mis en scène… C’est à voir et à savourer, petit à petit et surtout là-aussi en prenant son temps.

Vous l’aurez compris, j’ai tout particulièrement apprécié cet ensemble d’expositions proposées par la MEP… Courrez-y donc !