Dedo au Jamel Comedy Club

Samedi soir, spectacle en aveugle complet (oui, ça existe, un aveugle complet) à l’initiative d’Aurélia pour aller voir un mec nommé Dedo (déjà tu te poses des questions) au Jamel Comedy Club. En gros, pour résumer : un métalleux (noir, donc) sataniste (blanc, mais noir quoi, même s’il n’est pas sataniste en fait, enfin je crois) aux cheveux longs (noirs) et aux vêtements étranges (noirs) avec un humour tout bien cynique qui pique (noir, vous aurez compris). Autrement dit : tout pour me plaire !

Du début (on ne comptera pas la première partie, interprétée avec un certain brio par Navo) à la fin, ça balance. Et ce n’est pas un spectacle de magie ni un assassinat de chatons sur scène ! Le spectacle est bien évidemment une succession de vannes reliées entre elles (très bonnes liaisons d’ailleurs) comme on peut l’attendre, oscillant entre cynisme pur et dur et réflexions un poil plus profondes sur la mort, les vieux, le satanisme, le fait de baiser des cadavres ou encore le fait que l’échangisme, ce n’est pas mal.

Dedo joue en permanence de son « statut » de métalleux, de l’imaginaire qui va avec : satanisme, gens qui sacrifient des chatons, fringues noires, esprit noir, etc. pour nous asséner quelques réflexions toutes personnelles sur la sexualité, sur la religion, sur Hitler aussi, enfin comme argument (je crois que vous allez en entendre parler tiens).

Restent en tout cas une palanquée de bons mots sur la mort et les castors… (et puis Mike Tyson aussi), le somnambulisme, la baise de cadavres, son amour pour le hiphop, Hitler, sa façon de remettre ses cheveux de manière un poil trop maniérée, sa vie sexuelle qu’on devine sur-développée, Burqa-man (!), les films d’horreurs et le « couuuuuteau »…

Bref : c’est bonheur. Autrement dit : si vous êtes cyniques, si vous aimez les bons mots et la bonne interaction avec le public, vous y foncez et ensuite vous me remerciez (et Aurélia, surtout).