A côté des balades dans la ville la première journée et ensuite le matin et le soir des deux suivantes, nous ne sommes pas restés sans rien faire à Naples et il faut dire qu’il y a de quoi faire. Première journée terminée et l’envie de sortir de Naples nous a pris : besoin d’oxygène, besoin de vide, besoin de ruines et d’espace ! Alors direction la gare centrale et la circumvesuviana, premier arrêt : Pompei. Nul besoin de présenter cette ville mythique, redécouverte presque par hasard il y a fort peu de temps et qui défraye pas mal l’actualité en ce moment avec une série d’effondrements de bâtiments, faute de moyens nécessaires et suffisants pour entretenir ce patrimoine fabuleux.
On déambule, carte à main, dans les rues en parfait état, on s’abrite à l’ombre des murs vieux de deux millénaires et on scrute la pierre à la recherche des détails, des gravures, des fresques qui la parsèment, plus ou moins bien conservés. La qualité de conservation de ce site est stupéfiante. Difficile de croire que tout cela a été enfoui pendant presque deux mille ans après cette fameuse explosion du Vésuve. Celui-ci veille toujours sur la ville, silhouette imposante bien que lointaine aperçue au détour de certains murs.
Quelques heures plus tard et autant de pauses sur les bancs de la ville chauffée à blanc par le soleil, il est temps de quitter ce sublime champ de ruines. Pas de Herculanum pour nous mais une ascension du volcan en bus. Le paysage est splendide, le golfe de Naples prend toute son ampleur entre la ville et elle-même et la pointe de la côte amalfitaine que l’on devine un peu plus loin. Et là-haut, le soleil nettement adouci par un petit vent frais, on savoure la vue d’un côté et le gouffre béant de la gueule du volcan de l’autre. Une petite fumerolle dégage son odeur de souffre, empuantissant l’air aux alentours, seul témoin du fait que ce volcan, bien que profondément endormi, est bel est bien vivant.
On redescend dans un bus comble, assis entre les rangées de siège… Retour sur les quais de la circumvesuviana, il est temps d’aller manger un bout dans le centre historique de la ville dans un troquet que seuls les napolitains fréquentent pour le moment.
- Trattoria Campagnola, 47 Via Tribunali (pas cher, copieux, assez brut et délicieux)
Vivement demain, une fois de plus…