Impossible de visiter Bangkok et de profiter d’un voyage en Thaïlande sans passer beaucoup de temps dans les multiples temples que compte la ville, possible en revanche d’en rater l’un des coins les plus agréables, à savoir le parc Saranrom. Situé à quelques pas seulement du Royal Grand Palace, ce parc dédié à la reine et à sa fille défuntes par le roi survivant (ne me demandez pas l’époque) est un havre de verdure d’un calme là-aussi reposant ! Quelques thaïs viennent s’y reposer, une quantité infime de touristes s’y balade, il fait clairement bon passer quelques temps ici, au milieu des tortues et sous l’œil scrutateur de farouches varans (qui ont l’air d’apprécier les pigeons…).
A quelques encablures de là, avant de pénétrer dans l’enceinte de Wat Ratchabophit, on découvre un ensemble de tombes royales disposées dans un parc gardé par quelques membres de ce qui semble être la garde royale. De nombreux souverains et membre de la famille royale de Thaïlande résident ici et nombreuses sont les tombes encore fleuries ou garnies d’offrandes. Le lieu, loin d’être triste, est paisible et bénéficie d’une ombre là encore bienvenue.
Wat Ractchabophit donc, temple assez unique en son genre de part sa forme circulaire, abrite un chedi de plus de quarante mètres de hauts au sommet duquel trône une boule dorée renfermant une relique de Bouddha. Ce temple, prisé de la famille royale fut un temps, lui est partiellement dévolu si mes souvenirs sont exact. Un fort joli temple, très calme et finalement assez peu visité. A voir donc !
Dans un tout autre registre, il faut également aller jeter un œil sur un des anciens forts de la ville et son petit temple, Mahakan Fort, à deux pas de Rambuttri. L’architecture du lieu détonne fortement avec tout ce que l’on peut voir à Bangkok et l’endroit est agréable.
Autre « petit » et joli temple, celui de Wat Mahathat, à quelques pas de la grande place de Bangkok, Sanam Luang.
On commence maintenant la ronde des temples majeurs avec Wat Arun. Cet énorme temple situé sur l’autre rive du fleuve est immanquable de part la taille de son prang : 82 mètres ! Vaut-il une visite ? Je n’en ai aucune idée, m’étant contenté de l’admirer depuis la rive est mais je me suis laissé dire que c’était bien suffisant.
Les deux véritables temples majeurs de Bangkok se nomment Wat Pho et Wat Phra Khaeo (celui-ci étant attenant au Royal Palace) et il est donc obligatoire de les visiter, sauf si l’on est partisan de ne pas aller voir le Louvre ou la Tour Eiffel en visitant Paris bien sûr. Wat Pho, commençons par Wat Pho… La principale attraction de ces 8 hectares de temples dirons-nous reste la gigantesque statue de Bouddha couché : 45 mètres de long et 15 de haut ! Monumental. Le reste de la zone est de toute beauté et ne mérite pas moins qu’on y déambule, les yeux saturés de détails, de tuiles vernies, d’ors et de nacres scintillantes, de statues semblant dater de Mathusalem… Wat Pho est splendide, d’autant plus splendide quand les fidèles ramènent au temple le sable qu’ils sont censé avoir emporter sous leurs chaussures pendant une partie de l’année, sable sacré / saint par conséquent et devant être ramené dans l’enceinte.
La visite de Wat Pho fut un émerveillement, celle de Wat Phra Khaeo de même. L’ensemble de temples, qu’il faut visiter couvert (location de vêtements à l’entrée…) mériterait plusieurs heures mais je m’y suis aventuré un peu tard, aussi ai-je me promener tambour battant dans les allées, me gorgeant des différentes architectures et détails des temples, écarquillant les yeux devant les frises démesurées ceinturant l’enceinte, scrutant le Bouddha d’émeraude de loin, lui que le roi lui-même vient changer au fil des saisons… Cet endroit est démesuré, tout bonnement démesuré.
Ce grand coup au regard porté, on titube en dehors de l’enceinte principale pour se diriger vers le Palais Royal, gigantesque édifice, monumental édifice plutôt. Ultime folie de cette ville décidément exceptionnelle.