La Horde du Contrevent – Alain Damasio

 Pour finir mes lectures de plage, j’ai attaqué un roman dont la quatrième de couverture m’avait attaqué les rétines et stimulé la curiosité : la Horde du Contrevent d’Alain Damasio.
Le voilà terminé et pour dire vrai, je n’ose pas en écrire une critique après en avoir éprouvé la qualité d’écriture justement. Alain Damasio écrit peu, par exigence, est-il écrit sur cette quatrième de couverture. Cela peut paraître un peu prétentieux mais il n’en est rien. Le ton est donné dès les dédicaces : chaque mot est à sa place, le rythme est naturel, l’émotion sous-tend à chaque phrasé … on fait face à une écriture léchée mais digeste, travaillée tout en étant parfaitement compréhensible. Qui me parle.
Le reste du livre rentre pour moi dans les annales de l’écriture. Que de puissance dans les moments de cette Horde de 23 experts qui cherche l’origine du vent dans une quête démesurée, quête universelle pour un monde mais aussi quête personnelle pour chacun. Que d’histoires, que de sentiments, que de rires et de pleurs, le tout parfaitement retranscrit à 23 voix, 23 tons, 23 grammaires et phrasés différents mais parfaitement reconnaissables et assimilables.
L’excellence, l’exigence, c’est ce qui ressort du livre tant par l’écriture que par l’histoire qui nous est contée et qui nous emmène de la plus banale des histoires d’amour, des crises logiques dans un groupe, à des problématiques bien plus profondes comme le sens de « Vivre », la définition de la personnalité ou encore le sens des quêtes … avec comme fond à tout cela le Vent. Pas l’air, le vent. Sa mécanique, son origine, ses formes, son devenir, sa puissance … Si vous décidez de lire ce livre, apprêtez-vous à savourer chaque phrase, chaque mot, chaque cadence, chaque révélation, chaque définition mais apprêtez-vous aussi à réfléchir, perpétuellement, sur le sens de ce qui est écrit et décrit au fil des pages … Ce livre n’est pas qu’une histoire, c’est une réflexion très profonde sur ce qui nous anime tous : curiosité, vivacité, mouvement, vie.
Le livre vient de rejoindre mon chevet, il n’en bougera plus.