Lors de mon weekend entre amis dans la région, je n’avais fait qu’effleurer Barfleur, me contentant de longer fort rapidement son port avant de filer prendre l’apéro à Morsalines… Cette fois-ci, après une première journée déjà bien remplie, j’ai commencé ma journée par une visite rapide de la ville.
Le petit port et ses grandes maisons de granit sont classés dans les « plus beaux villages de France ». L’église, qui trône à quelques pas de la Manche, fut bâtie entre les XVII et XIXème siècle. Elle est comme fortifiée, trapue, compacte, sans clocher par ailleurs. Ses toits sont splendides, tout comme la pietà et quelques autres décorations.
Devant l’église, quelques rues s’étalent, peuplées de belles demeures de granit et toits de lauze. C’est brut, très charmant et paisible sous le soleil, sûrement bien rude en plein hiver et sous la grisaille !
Je prends ensuite la route du nord, celle qui vient longer la côte depuis Barfleur jusqu’à Cherbourg et plus loin encore. Sur le chemin, une jolie petite église m’interpelle, celle de Gouberville. Délicieux, n’est-ce pas ?
Je dépasse ensuite St-Pierre-Eglise et Fermanville, avec le Cap Lévi. Tout cela, avec les randonnées qui vont avec, ce sera pour une prochaine fois à Morsalines ! Pour le moment, je file plein ouest, dépassant Cherbourg sans m’y arrêter pour m’engager sur la route des Caps. Une fois le village de Urville-Nacqueville dépassé, la route s’élève peu à peu et offre par endroits des vues magnifiques sur ses côtes.
J’atteins ensuite Omonville-la-Rogue. Joli bourg aux maisons adorables, joli coin de plage aussi au port du Hâble avec ses deux bars et restaurants face aux flots. Comme un petit coin de paradis, bien protégé.
Encore un peu plus loin, Omonville-la-Petite, un autre très joli petit village qui parsème les collines de petits hameaux, autant de paradis dont Jacques Prévert est tombé amoureux, au point d’y acheter sa dernière maison et d’y avoir terminé sa vie. Sa tombe est immanquable dans le petit cimetière de l’église Saint-Martin et sa maison vaut le détour, à défaut de vraiment valoir une visite.
Je poursuis la route et tombe sur une anse incroyable, à la plage gigantesque et… déserte ! Voici l’anse Saint-Martin et il était inconcevable de ne pas m’y baigner. Bonne nouvelle, la route est loin, le petit chemin qui la longe aussi… autrement dit pas forcément besoin de maillot !
Un tout petit peu plus loin, un parking en bord de route invite à la pause. On est à deux pas du Port-Racine, considéré comme le plus petit port de France. Adorable endroit, tout comme le bar/restaurant/hôtel l’Erguillère qui domine les lieux ! Je m’installe pour déguster une excellente planche et un petit verre de blanc bien fait pour prendre une décision : il est trop tard pour aller plus loin, le retour à Paris va être long et compliqué alors tant pis, le cap de la Hague, Vauville et tout le reste, ce sera pour une prochaine fois.
Sur le chemin du retour, je traverse Jabourg, j’aperçois Vauville et sa baie, splendide, je longe l’usine de la Hague, visitée il y a une éternité. Il y a encore de la belle matière pour un weekend complet dans la région, cette fois-ci à la découverte du bocage et de la côte ouest du Cotentin. Ce n’est donc, une fois encore, qu’un au-revoir.
La carte de cette journée de roadtrip dans le Cotentin :
Où boire un verre sur le cap de la Hague ?
L’hôtel / restaurant l’Erguillère propose des verres et snacks à bon prix, délicieux par ailleurs. La terrasse offre une vue à couper le souffle et je devine que les chambres doivent être de belle facture. Bref : une bonne adresse à tous points de vue.