Nouvelle Audi A3 et Audi Experience 2012 à Copenhague

Fin juillet avaient lieu les Audi Days à Copenhague, l’occasion pour la marque d’inviter clients, revendeurs et quelques blogueurs à ce qui est un rendez-vous régulier visant à remplir plusieurs objectifs : remercier ceux qui font vivre la marque et leur faire vivre une expérience particulière mêlant culture, découvertes et technologie. Bien beau programme et leitmotiv avec quelques 300 personnes invitées… J’en profite d’ailleurs dès à présent pour tirer mon chapeau à la logistique de l’évènement qui m’a rappelé celle de Ford à Madrid ou Nissan au Mans : parfaitement huilée, efficace et sympathique en même temps, un gros 10/10.

Je reviendrai dans un autre article sur la partie citadine de cette virée à Copenhague pour me concentrer ici sur la nouvelle Audi A3, véhicule aperçu à Genève cette année et désormais disponible sur les marchés. Revue en profondeur afin de gagner quelque chose comme 80 kg, l’Audi A3 ne change pas énormément extérieurement mais s’harmonise avec le reste de la gamme, tant au niveau des dessins des feux que des arêtes des lignes. C’est à la fois fluide et dynamique, une sorte de compromis que la marque maîtrise à la perfection sur tous ses modèles traditionnels (hors S / RS donc) et qui lui est parfois reproché. A titre personnel, je n’ai pas de problème avec cette sobriété même si mon cœur bat tout de même plus fort pour les silhouettes plus marquées ! J’aurais peut-être apprécié un peu plus de force dans le design de cette A3 mais cela aurait été aller à l’opposé de l’harmonisation de gamme. Gageons toutefois qu’Audi n’aura pas de problème à vendre son auto tant celle-ci semble sûre de son fait malgré une concurrence en furie.

Après un rapide tour de la ville et un accueil parfait au Welcome Lounge, il est temps de se mettre à bord des deux voitures exposées afin de découvrir deux niveaux de finition proposés sur cette A3. Choc. Vrai choc. Le modèle 1.8 TFSI S-Line est une tuerie en terme de matériaux et d’assemblage, je n’ai tout simplement jamais vu ça sur une voiture de ce segment… Et même sur la version moins haut de gamme exposée, je reste bluffé même si on est là plus conforme à ce que j’ai pu voir chez la concurrence, en version haut de gamme par contre. J’ai rarement voyagé en Audi, je me suis rarement penché aussi longuement à l’intérieur de l’une d’entre elles et ma foi, je comprends un peu mieux l’image de la marque.

Au-delà de cet étonnement, force m’est de constater qu’il y a quelques détails bien appréciables dans l’A3 comme les sorties de ventilation bien pensées, l’ensemble de commandes sur la planche de bord bien fini et bien pensé ou enfin l’excellent pad tactile qui tombe sous la main… Audi maîtrise à la perfection les habillages intérieurs, il ne sert à rien d’argumenter, simplement d’admirer le travail des stylistes et ingénieurs qui bossent sur le moindre détail de l’habitacle. Bon, après cette découverte statique, il est plus que temps de prendre le volant, direction la Suède !

Les kilomètres s’enchaînent, je prends le temps de mesurer ma satisfaction. L’aller s’est effectué au volant du 2.0 TDI tandis que le retour au volant du 1.8 TFSI… Si la boîte 6 manuelle m’a semblé bien étagée sur le diesel, la boîte Stronic 7 était quant à elle bluffante sur la motorisation essence : passages de vitesses en un temps record, rupture de couple imperceptible, c’est une vraie réussite pour une boîte automatique / pilotée malgré un étagement un brin perfectible (passage 2-3). Côté moteur, les 150 chevaux du moteur diesel m’ont paru rageurs et sonores sans être dans la catégorie gros mazout qui vibre. Plutôt plaisant. Cette motorisation se conduit sur le couple à bas régimes (250Nm tout de même) car au delà, il ne se passe plus rien. Normal me direz-vous. Le 1.8 TFSI est quant à lui volontaire et la mise en vitesse est honnête. Je m’attendais à quelque chose d’un poil plus rageur pour une telle puissance mais non, il est gentiment efficace et permet de commencer à s’amuser. Bref, il faudra attendre les versions S et RS pour avoir droit à un boulet de canon mais d’ici là, je crois que je préfère la version 2.0 TDI qui me semble en parfait accord avec le côté raffiné, dynamique et confortable de l’A3.

En parlant de s’amuser, on a pu tester le dynamisme de la voiture sur un petit parcours en cônes et puis bien évidemment sur quelques routes aux alentours. L’Audi A3 est à ce sujet bien née avec une tenue de route excellente sur le rapide comme sur le serré quand bien même la suspension trahit parfois le compromis confort / performance de la voiture tandis que le train arrière ne se déhanche pas trop. Je me suis globalement bien amusé, Audi ayant réussi à produire un compromis dynamisme / confort tout à fait séduisant.

Autre amusement, les quelques tours à bord des S6 / S7 / S8… et cette vue le soir depuis l’hôtel, l’occasion de prendre la mesure de la logistique déployée pour l’évènement !

Conclusion ? L’Audi A3 est bien née, aucun doute possible. Finition et matériaux irréprochables, très bon compromis confort / dynamisme, moteur diesel doté d’un bel agrément, boîtes 6 et 7 ayant chacun leurs points forts, infotainment bien pensé et un tarif échelonné entre 29 et 34k€ pour les versions essayées… Audi s’est donné les armes afin de résister à la concurrence qui se décide finalement à suivre l’A3 sur « son » créneau, celui des compactes premium.