A l’occasion du PTS (aka Paris Tuning Show), l’équipe d’Isobar m’a invité à assister à la renaissance d’un nom légendaire : Abarth. Le fabuleux préparateur italien qui a notamment donné naissance à quelques versions endiablées de modèles de série Fiat mais aussi des versions courses ayant remporté de nombreux succès en rallyes (je pense notamment à la 124 qui luttait contre la diabolique Stratos de Lancia) a vu son label relancé par Fiat en 2007 et le scorpion orne désormais deux modèles de série : les toutes récentes Fiat 500 et Grande Punto.
Pour cela, l’équipe d’essai Fiat avait mis en place un petit circuit sur l’un des parkings du PTS et mettait à notre disposition trois voitures : 2 Fiat 500 et une Grande Punto, toutes trois préparées Abarth, avec en plus le kit « esseesse » (SS en italien, aka supersport) : carto moteur remaniée, amortisseurs, plaquettes et réglages châssis spécifiques, kit carrosserie : une version extrême en quelque sorte … Alors, avec ce kit, la 500 « sort » désormais 160ch en lieu et place des 135 « de série » : ça envoie du bois. Idem pour la Grande Punto qui se retrouve avec 180ch sous le capot, le tout pour un malheureux moteur turbocompressé de 1.4L : le moteur est bien rempli, c’est le moins que l’on puisse dire !
Voilà pour la technique « de base », je ne vais pas vous assomer de plus de technique, cela vous passionne surement moins que moi et il y a tout ce qu’il faut sur le site Abarth pour vous faire une revue de détails !
Alors, en ce qui me concerne, j’ai essayé la Grande Punto tandis que les deux chanceux qui passaient avec moi ont roulé la 500. Je vous avoue que j’aurais préféré tester la 500 mais je suis déjà très satisfait des sensations ressenties au volant de la Grande Punto. Et puis, qui sait, il y aura peut être un nouvel essai un de ces jours, peut être sur un « vrai » circuit ? (aheum, Nevers, Carole, Le Mas du Clos, je suggère, je suggère …)
Le circuit mis en place était déjà assez complet pour tester les différentes caractéristiques des voitures : deux plots pour un micro slalom, un droite à fond sur freinage en appui et épingle gauche; ligne droite et freinage sur une zone bosselée, suivi d’un pif paf gauche droite et d’une série d’accélérations – épingles.
Un premier tour de découverte en passager, un premier tour au volant pour tester, un second en appuyant sur le petit bouton « Sport » (changement du toucher des pédales et réglage spécifique de la direction assistée) et enfin un dernier « flat-out ». Sans oublier deux tours à nouveau en passager et à fond, avec un pilote essayeur, histoire de remettre les choses à leur place.
Alors, mes sensations listées point par point …
- Direction : vive, précise avec de bonnes remontées d’informations, tant en mode normal qu’en mode sport,
- Freinage : puissant, très puissant … à tel point qu’on a vite tendance à prendre confiance, j’aurais bien voulu faire quelques tours de plus « pour voir »,
- Moteur : « rempli » et réactif ! Cela pousse de bas en haut avec un turbo qui démarre tôt et qui souffle fort, autant vous dire que ça colle gentiment au fond du siège ! Et on sent bien que le couple est disponible très tôt et pendant longtemps, la voiture part fort dès qu’on la sollicite : une vraie petite balle.
- Comportement : l’arrière est joueur mais « propre », il se place parfaitement quand on déleste la voiture, notamment au niveau du freinage/épingle du début du circuit. De même, sur le freinage bosselé, la voiture tient parfaitement droit, sans se dandiner. Pour les portions lentes avec des changements d’appui répétés, c’est du même acabit : pas ou peu de roulis, un placement au millimètre, c’est « propre ».
- Echappement : les équipes Abarth ont fait un vrai travail sur l’échappement des véhicules et on a une sonorité absolument géniale à l’intérieur de la Grande Punto, moins semble-t-il pour la 500 mais celle-ci se rattrape avec une sonorité extérieure simplement bandante (pardon).
D’un point de vue global, soyons clairs, ces voitures sont des balles à 4 roues et Abarth a poussé la logique d’amélioration jusqu’au bout en mettant en place ces kits Esseesse qui permettent de tirer la quintescence de tous les composants mécaniques de la voiture : une vraie volonté de fournir une voiture typée et caractérielle. De nombreux constructeurs (suivez mon regard) devraient s’en inspirer …
Vous l’aurez compris, je me suis éclaté et ce genre d’évènements me permet de me rappeler pas mal de bons souvenirs, comme ce stage chez Force One Racing en FIA GT, la traversée de l’Allemagne à 180 km/h de moyenne, les roulages un peu sauvages sur les voitures que j’ai pu rouler ou louer … bref, ça réveille ma passion automobile qui est un peu endormie ces derniers temps, et puis ça donne quelques photos aussi. Un grand merci à Fiat, Abarth et à Isobar pour ce coup de fouet salvateur.
Et j’en viens presque à envisager mon départ de la région parisienne avec un oeil neuf … l’achat d’une Abarth 500 SS (22000€ environ, je crois) me tente fortement. Très fortement. Reste qu’à Paris, sans garage, c’est hors de question. Ne me reste plus qu’à trouver un nouvel appart avec garage. Il sera alors temps d’envisager l’achat pour aller m’amuser le weekend sur les petites routes de campagne ou sur circuit, je vous en reparlerai, mais ne comptez pas sur moi pour acheter un modèle « de base » car l’automobile doit rester un plaisir et une passion à mes yeux.
Bon, c’est quand le prochain essai ? j’ai le pied droit qui me démange …