Sad day …

Dans la série « j’annonce des mauvaises nouvelles », en voilà une de plus de note qui énerve …
Pendant de longs mois, des équipes chinoises, anglaises, américaines etc. ont sillonné le Yangtsé (l’un des plus grands fleuves chinois donc) à la recherche de spécimens d’une espèce particulière : le dauphin d’eau douce, ou Baiji …  En vain.
Les dernières observations de ce mammifère datent de 2004, un monde donc … et encore à l’époque n’avait-on pu en dénombrer qu’une dizaine d’individus. Quand on pense qu’il y a un siècle, la population de cette espèce à part entière avoisinnait les 5000 spécimens …
La surexploitation des ressources, la population massive, l’explosion démographique des populations locales (1/10 de la population mondiale répartie sur les 6300 km du fleuve … wow), le trafic fluvial hyper dense qui perturbe le sonar naturel de ces dauphins, les filets de pêche … semblent avoir eu raison de cet animal pourtant adulé et légendaire !
Mais voilà, aucune observation, aucun individu observé en six mois … Tout porte à croire que l’espèce est éteinte. Une de plus me direz vous, ce n’est pas si grave. Après tout, des espèces animales et végétales, il en disparaît des quantités par mois, sans même avoir été recensées par l’Homme !
Sauf que quand un grand mammifère disparaît, ça se voit vraiment … parce que c’est gros.
Mais allez, trêve de pleurs et autres larmoiements, l’Homme se suffit à lui même, n’est ce pas ? Soyons égoïstes, continuons de détuire gaiement le monde qui nous entoure. Il sera toujours temps de se retourner un jour et de zieuter le chemin parcouru.
Tant d’espèces, tant de cadavres derrière nous. Et puis, rendez-vous pour un prochain article sur … les grands singes ? une espèce de baleine ? les narvals ? le tigre peut-être ?
Profitons-en donc maintenant, engrangeons leurs images dans nos cerveaux ramollis, droguons-nous de leur beauté, de leur liberté … car nos enfants ne pourront sûrement pas le faire et il faudra leur décrire, leur compter, leur narrer les merveilles que nous avions à portée de main, et que nous avons détruites, sans remords. Ou si peu.