Les 22, 23 et 24 mai (autrement dit c’est aujourd’hui le dernier jour), les Champs-Elysées passent au vert de manière assez impressionnante : ça s’appelle Nature Capitale et je vous conseille fortement d’y aller si vous aimez les bains de foule dantesques !
Tout a commencé pour moi jeudi soir au Grand Palais pour le vernissage de cet évènement exceptionnel qu’est l’installation sur la quasi intégralité des Champs-Elysées de plantes, d’arbres, de bacs de sel, d’huîtres… le tout dans un écrin d’écorce de pin recouvrant les pavés de la plus belle avenue du monde. Chapeau bas. Mais donc, jeudi soir, dans un Grand Palais complètement vidé pour l’occasion et dont le sol est parsemé de mottes d’herbe symbolisant le retour de la Nature dans les grandes villes (cela m’a d’ailleurs beaucoup fait penser à « Le Monde Enfin » de Jean-Pierre Andrevon, critique à venir), c’était le vernissage : amusant de se retrouver là le soir même si la balade des nymphettes au milieu des mottes d’herbes m’a laissé quelque peu perplexe. M’enfin, si vous voulez quelques infos et photos, c’est chez Lousia et Selenite qu’il faut aller, moi j’avais honteusement oublié mon reflex !
En revanche, tandis qu’eux se doraient la pilule dimanche matin sur une plage bretonne (oui, c’est possible), je me suis armé de ma machine de guerre de très bon matin pour profiter de la fermeture des Champs. Première réflexion : « ah ouais quand même… » … Impressionnant de voir les Champs-Elysées fermés et verdoyants. J’ai même envie de dire que ce serait une bien belle chose de faire ça de manière permanente ! Bon, en revanche, même à 9h15 et avec un pass, c’est complètement blindé de monde, les gens sautant au dessus des barrières, insultants les « privilégiés » ayant un accès pendant une petite heure sans « trop » de monde… Décevant de ce côté là mais il fallait bien évidemment s’y attendre, les gens, en meute, c’est con.
Pour le reste en revanche, c’était magnifique mais j’aurais du y venir à 8h du matin en fait, pour profiter des odeurs de bois, de pin, d’herbe, de plantes que l’on a parfois humées mais qui se sont vite dissipées dans l’air parisien surchauffé par ce doux soleil de fin de printemps. Mais décidément, Nature Capitale est un splendide projet, habilement mené mais un peu gâché par tous ces parisiens malpolis, ces banlieusards et provinciaux venus pour l’occasion et complètement dédaigneux desdits parisiens mais eux-mêmes malpolis… hallucinant le nombre de remarques, la tension chez certains. Mais détendez-vous le string les gars, on est dimanche, il fait beau, on est sur les Champs et y a plein d’arbres ! Bref : les cons, ça gâche tout, y compris une bonne part du plaisir d’évoluer dans un tel cadre.
Pour compenser, je suis retourné faire un petit tour au Grand Palais, toujours aussi vide de monde, toujours aussi exceptionnel d’être dans un tel endroit pour la seconde fois (la première, c’était le vernissage) sans personne ou presque avec soi. Magique.
Vivement la prochaine édition de cette Nature Capitale… On fait plus grand la prochaine fois ? Et on vire les voitures de manière définitive ? (oh pinaise le pied…)