Clones – Surrogates – qui a dit que ça ressemblait à I. Robot ?

L'avantage d'un mercredi férié, c'est qu'on peut dormir. Sauf quand on oublie son réveil comme un con. Bilan : Clones, avec Bruce Willis. Enfin disons plutôt Surrogates parce que la traduction française est strictement mauvaise, comme régulièrement en fait.
 
L'histoire ? Bienvenue dans un monde où chacun reste cloîtré chez soi, scotché dans un siège d'où il contrôle un robot extrêmement développé et censé être proche physiquement. Ces "clones", ces surrogates sont donc une extension du "moi" dans le monde réel, un moyen de vivre l'ensemble de ses activités sans prendre le moindre risque, si ce n'est de détruire celui de son coûteux robot.
 
Basique. Et pourtant symptômatique d'une humanité qui refuse parfois de vivre, de sentir, de ressentir, de connaître l'intensité des flux qui nous traversent lorsque l'adréline coule à flots dans nos veines. Alors c'est ce que nous propose comme avenir ce film, et mon dieu cela fait flipper. Cela n'est pas excitant, cela n'est pas vivre, cela n'est pas être en vie et surtout terriblement indigne de la chance folle que nous avons d'exister. Je m'enflamme… ahah !
 
Un bon film, en somme, qui aurait mérité une trentaine de minutes supplémentaires pour gagner en profondeur, en finesse d'analyse sur ce phénomène de robotique envahissante et servile, sur la déchéance des sentiments humains, sur la vanité de tous ceux qui tentent encore et encore de se conformer à un idéal physique plutôt que d'être eux-mêmes, un film psychologique plutôt qu'un film d'action "basique" avec un Bruce Willis sauvant le monde de plus en plus délicatement, la sagesse de l'âge peut être ? Toujours est-il qu'il joue toujours aussi bien quand il le veut, le bougre.
 
A voir donc, sans hésiter.
 
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